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Pour aboutir à cette conclusion, les auteurs ont suivi 145 personnes atteintes d'arthrose du genou et leurs conjoints tous âgés de plus de 50 ans. Les participants ont répondu à de courtes enquêtes quotidiennes pendant trois semaines. Les conjoints ont évalué le degré de douleur exprimée par leur partenaire. Les patients ont, eux, évalué le degré de présence bienveillante et de réponse de leur conjoint à leur expression de la douleur. Les chercheurs ont mesuré la fonction physique des patients, y compris l'équilibre, la démarche, la vitesse et la capacité à sortir d'une chaise, au début de l'étude, à 6 mois, puis à 18 mois.Les résultats montrent qu'une réponse bienveillante à la douleur du conjoint et un comportement empathique au quotidien contribue à une amélioration de sa fonction physique au fil du temps comparativement aux malades dont les partenaires sont moins sensibles à leur douleur. Les patients retrouvent un meilleur équilibre, marchent plus rapidement et parviennent à se lever tout seuls. Un tel constat peut sembler évident mais il est novateur car il lie pour la première fois des modèles comportementaux de proches à la récupération du patient.Signalons par ailleurs, qu'une méta-analyse (2) menée sur plus de 89 000 personnes par l'Université de Cambridge montre notamment que l'empathie cognitive est liée au gène LRRN1, un gène identifié sur le chromosome 3, et qui s'exprime surtout dans le striatum, une région du cerveau impliquée dans la prise décisions. Ce type d'empathie correspond à la capacité à lire les émotions sur le visage d'autrui, et notamment les yeux, et ne doit pas être confondue avec l'empathie affective qui est un désir de réagir à l'émotion d'une personne. (références : http://journals.sagepub.com/doi/10.1177/0956797617697444https://www.nature.com/mp/journal/vaop/ncurrent/full/mp2017122a.html