"L'accessibilité des médicaments pour tous était déjà au coeur de l'ADN de FeBelGen et notre objectif reste aujourd'hui encore d'assurer une santé optimale à un maximum de personnes. Dans le contexte actuel, cette accessibilité ne passe toutefois plus uniquement par les médicaments génériques et biosimilaires, mais aussi par les produits destinés à l'auto-prise en charge (au sens le plus large du terme), en ce compris les dispositifs médicaux", clarifie Joris Van Assche. "Vu sous cet angle, les médicaments de marque au rapport coût-efficacité favorable peuvent également avoir leur place chez nous, qu'ils soient encore sous brevet ou non."

"Lors de la création de FeBelGen, en 2001, il y avait les médicaments de marque d'un côté, les génériques de l'autre, le leitmotiv étant à l'époque que le faible coût des génériques pouvait donner une bouffée d'oxygène aux fabricants de produits de marque pour investir dans l'innovation. Ce principe a d'ailleurs bien fonctionné et, entre 2001 et 2010, on a vu que le coût de l'innovation pouvait être à peu près compensé par l'avènement de nouveaux génériques", resitue Joris Van Assche. La crise financière de 2008 a toutefois eu des conséquences que nul n'aurait pu prédire. "À ce moment, tout a changé, y compris le secteur pharmaceutique et la politique. On a commencé à hésiter de plus en plus à investir dans les soins de santé et il s'est développé une forme de réticence qui a encore été renforcée par la perspective des dépenses liées au vieillissement, aux différences sociales, etc. Les coûts ont flambé, en partie parce que celui de l'innovation a augmenté plus vite que prévu. Les génériques à eux seuls ne suffisaient plus pour le compenser."

Une histoire aujourd'hui bien connue. "On s'est donc mis en quête de solutions. Les soins auto-administrés (self-care) vont revêtir une importance cruciale et les patients vont devoir beaucoup plus prendre eux-mêmes leur santé en main, ce qui signifie du même coup que nous allons assister à un glissement... et que nous allons devoir suivre le mouvement si nous voulons pouvoir continuer à défendre notre grand principe, celui d'une santé optimale pour un maximum de personnes. Les soins auto-administrés ne peuvent en effet être efficaces que lorsqu'ils sont aussi bien encadrés."

La prise de conscience en ce sens se développe également dans le secteur pharmaceutique lui-même, observe encore Joris Van Assche. "Nos membres ont évolué dans le sens d'une plus grande diversité, et nous voyons aujourd'hui beaucoup plus d'entreprises hybrides qui ne se focalisent plus sur un segment unique. La relation avec le patient aussi a changé : il veut et doit être mieux informé, mais aussi mieux suivi. L'automédication fait partie intégrante des soins auto-administrés et doit être correctement soutenue et encadrée - une évolution qui n'est possible qu'à condition d'entrer en dialogue avec tous les acteurs concernés, y compris le patient. En tant qu'organisation-coupole, nous voulons représenter les entreprises qui partagent notre vision et notre mission."

Au-delà du changement d'étiquette, il pourrait donc également être question d'un élargissement de l'actuelle FeBelGen à de nouveaux membres. "Medaxes est ouvert à toute entreprise active dans le secteur pharmaceutique au sens large du terme, qu'elle se concentre sur les produits de marque, les génériques, les biosimilaires ou le segment de l'auto-prise en charge. Nous allons continuer à développer les forces que nous avions déjà (dans le secteur des génériques et biosimilaires), mais en élargissant notre vision. Accessibilité, qualité, durabilité et partenariat seront nos grands piliers."

Autres organisations

À l'heure de recueillir ces propos, les membres de FeBelGen n'avaient pas encore été informés de cette évolution, les autres organisations-coupoles encore moins. Joris Van Assche se dit toutefois confiant. "Si nous avons pris cette décision avec le comité de direction, c'est avant tout parce que nos membres eux-mêmes étaient demandeurs." Quid d'autres associations comme pharma.be, MedTech ou Bachi ? "Nous ne sommes pas et ne voulons pas être des concurrents, mais mettre nos propres accents. Il y a du reste déjà des recoupements à l'heure actuelle : Bachi, par exemple, se profile explicitement comme défenseur des dispositifs médicaux. Pharma.be se focalise plutôt sur l'innovation, qui ne fait pas partie des aspects sur lesquels nous allons nous concentrer. Pour nous, il est tout à fait possible qu'une entreprise soit membre de plusieurs coupoles travaillant chacune au départ de sa propre vision, de sa propre perspective. C'est ce dernier point qui permet de clarifier les choses."

La semaine dernière encore, Mdeon diffusait un communiqué de presse évoquant l'interdiction de sponsoriser des médecins de façon directe formulée par MedTech à ses membres. Medaxes pourrait-il offrir une échappatoire bienvenue aux entreprises qui voudraient se soustraire à cette règle ? L'idée ne plaît guère à Joris Van Assche. "Cela ne fait pas partie de notre programme et ne concerne que BeMedTech et sa coupole européenne."

FeBelGen est également membre de Medicines for Europe, l'organisation européenne qui se bat en faveur de l'accessibilité de médicaments de qualité pour tous les citoyens de l'Union, axée principalement sur les génériques, les biosimilaires et les médicaments dits "à valeur ajoutée". "Nous en resterons bien évidemment membres, mais nous voudrions là aussi élargir notre action au travers par exemple de contacts plus intensifs avec des organisations de patients et d'autres coupoles pharmaceutiques européennes."

"L'accessibilité des médicaments pour tous était déjà au coeur de l'ADN de FeBelGen et notre objectif reste aujourd'hui encore d'assurer une santé optimale à un maximum de personnes. Dans le contexte actuel, cette accessibilité ne passe toutefois plus uniquement par les médicaments génériques et biosimilaires, mais aussi par les produits destinés à l'auto-prise en charge (au sens le plus large du terme), en ce compris les dispositifs médicaux", clarifie Joris Van Assche. "Vu sous cet angle, les médicaments de marque au rapport coût-efficacité favorable peuvent également avoir leur place chez nous, qu'ils soient encore sous brevet ou non.""Lors de la création de FeBelGen, en 2001, il y avait les médicaments de marque d'un côté, les génériques de l'autre, le leitmotiv étant à l'époque que le faible coût des génériques pouvait donner une bouffée d'oxygène aux fabricants de produits de marque pour investir dans l'innovation. Ce principe a d'ailleurs bien fonctionné et, entre 2001 et 2010, on a vu que le coût de l'innovation pouvait être à peu près compensé par l'avènement de nouveaux génériques", resitue Joris Van Assche. La crise financière de 2008 a toutefois eu des conséquences que nul n'aurait pu prédire. "À ce moment, tout a changé, y compris le secteur pharmaceutique et la politique. On a commencé à hésiter de plus en plus à investir dans les soins de santé et il s'est développé une forme de réticence qui a encore été renforcée par la perspective des dépenses liées au vieillissement, aux différences sociales, etc. Les coûts ont flambé, en partie parce que celui de l'innovation a augmenté plus vite que prévu. Les génériques à eux seuls ne suffisaient plus pour le compenser."Une histoire aujourd'hui bien connue. "On s'est donc mis en quête de solutions. Les soins auto-administrés (self-care) vont revêtir une importance cruciale et les patients vont devoir beaucoup plus prendre eux-mêmes leur santé en main, ce qui signifie du même coup que nous allons assister à un glissement... et que nous allons devoir suivre le mouvement si nous voulons pouvoir continuer à défendre notre grand principe, celui d'une santé optimale pour un maximum de personnes. Les soins auto-administrés ne peuvent en effet être efficaces que lorsqu'ils sont aussi bien encadrés."La prise de conscience en ce sens se développe également dans le secteur pharmaceutique lui-même, observe encore Joris Van Assche. "Nos membres ont évolué dans le sens d'une plus grande diversité, et nous voyons aujourd'hui beaucoup plus d'entreprises hybrides qui ne se focalisent plus sur un segment unique. La relation avec le patient aussi a changé : il veut et doit être mieux informé, mais aussi mieux suivi. L'automédication fait partie intégrante des soins auto-administrés et doit être correctement soutenue et encadrée - une évolution qui n'est possible qu'à condition d'entrer en dialogue avec tous les acteurs concernés, y compris le patient. En tant qu'organisation-coupole, nous voulons représenter les entreprises qui partagent notre vision et notre mission."Au-delà du changement d'étiquette, il pourrait donc également être question d'un élargissement de l'actuelle FeBelGen à de nouveaux membres. "Medaxes est ouvert à toute entreprise active dans le secteur pharmaceutique au sens large du terme, qu'elle se concentre sur les produits de marque, les génériques, les biosimilaires ou le segment de l'auto-prise en charge. Nous allons continuer à développer les forces que nous avions déjà (dans le secteur des génériques et biosimilaires), mais en élargissant notre vision. Accessibilité, qualité, durabilité et partenariat seront nos grands piliers."Autres organisationsÀ l'heure de recueillir ces propos, les membres de FeBelGen n'avaient pas encore été informés de cette évolution, les autres organisations-coupoles encore moins. Joris Van Assche se dit toutefois confiant. "Si nous avons pris cette décision avec le comité de direction, c'est avant tout parce que nos membres eux-mêmes étaient demandeurs." Quid d'autres associations comme pharma.be, MedTech ou Bachi ? "Nous ne sommes pas et ne voulons pas être des concurrents, mais mettre nos propres accents. Il y a du reste déjà des recoupements à l'heure actuelle : Bachi, par exemple, se profile explicitement comme défenseur des dispositifs médicaux. Pharma.be se focalise plutôt sur l'innovation, qui ne fait pas partie des aspects sur lesquels nous allons nous concentrer. Pour nous, il est tout à fait possible qu'une entreprise soit membre de plusieurs coupoles travaillant chacune au départ de sa propre vision, de sa propre perspective. C'est ce dernier point qui permet de clarifier les choses."La semaine dernière encore, Mdeon diffusait un communiqué de presse évoquant l'interdiction de sponsoriser des médecins de façon directe formulée par MedTech à ses membres. Medaxes pourrait-il offrir une échappatoire bienvenue aux entreprises qui voudraient se soustraire à cette règle ? L'idée ne plaît guère à Joris Van Assche. "Cela ne fait pas partie de notre programme et ne concerne que BeMedTech et sa coupole européenne."FeBelGen est également membre de Medicines for Europe, l'organisation européenne qui se bat en faveur de l'accessibilité de médicaments de qualité pour tous les citoyens de l'Union, axée principalement sur les génériques, les biosimilaires et les médicaments dits "à valeur ajoutée". "Nous en resterons bien évidemment membres, mais nous voudrions là aussi élargir notre action au travers par exemple de contacts plus intensifs avec des organisations de patients et d'autres coupoles pharmaceutiques européennes."