...

Concernant les soins pharmaceutiques ambulatoires, les Académies rappellent que le pharmacien est responsable du conseil pharmaceutique, ainsi que de la veille médicamenteuse, et que ses compétences en tant qu'expert du médicament doivent être mieux utilisées pour prévenir les complications liées aux traitements et pour les détecter à temps."L'introduction du concept de 'pharmacien de famille' est une étape importante dans l'évolution du rôle du pharmacien. Les bénéfices d'un suivi régulier par le pharmacien sont démontrés par des études scientifiques pour les patients polymédiqués et pour les malades chroniques", précisent-elles en conseillant de poursuivre l'élaboration de ce type d'initiative et leur mise en oeuvre dans les pharmacies. Toutes choses qui nécessitent une formation continuée obligatoire de qualité et un modèle de rémunération permettant aux pharmaciens d'officine de continuer à fournir des soins pharmaceutiques optimaux. Les deux Académies en profitent aussi pour exprimer leurs préoccupations face à la montée en puissance des pharmacies en ligne et recommandent une évaluation approfondie de la réglementation actuelle en vigueur, ainsi que l'introduction d'un mécanisme de contrôle approprié.Du côté des soins pharmaceutiques cliniques, le pharmacien hospitalier joue un rôle important dans la prévention des erreurs médicales causées par l'utilisation inappropriée des médicaments en milieu hospitalier. Les Académies font plusieurs propositions pour optimiser le rôle et les tâches du pharmacien hospitalier, notamment l'activité au chevet du patient, aussi importante que l'activité traditionnelle centrée sur la préparation des médicaments. Le pharmacien hospitalier fait partie de l'équipe multidisciplinaire de médecins et d'autres soignants qui accompagne le patient à l'hôpital. Sans oublier qu'une pharmacie clinique efficace nécessite une meilleure accessibilité aux données électroniques.Enfin, les Académies fustigent le financement structurel totalement insuffisant de la pharmacie clinique dans les hôpitaux belges (environ 20 fois inférieur aux normes internationales).