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Le Conseil d'Etat luxembourgeois a travaillé rapidement. Dans le rapport remis deux mois à peine après la proposition de loi, il n'y a plus d'obstacles insurmontables pour adapter la loi de 1973 interdisant la vente de cannabis médicinal. Mais soyons clair : le Conseil d'Etat a quasiment réécrit tout le texte, et rajouté des points et des virgules. Ainsi dans la version initiale, il était stipulé que seuls les médecins spécialisés seraient autorisés à prescrire du cannabis. Ce n'est pas possible, estime le Conseil d'Etat. Il y a autre chose que le libre exercice du métier de médecin. Chaque médecin doit pouvoir prescrire du cannabis, à condition d'avoir rempli certaines conditions.Il faut donc établir un règlement grand-ducal qui énumère tous les cas spécifiques pour lesquels l'administration de cannabis par voie orale est autorisée.Un autre point épineux était le fait qu'il y avait une différence dans le degré d'impunité lors de l'usage de cannabis médicinal d'une part, et la prescription par le médecin ou la prestation du pharmacien, d'autre part. Cette partie du texte a également été adaptée par le Conseil d'Etat.Le Luxembourg n'est pas grand. La proposition de loi prévoit donc explicitement que seules les quatre pharmacies cliniques sont habilitées à délivrer du cannabis. Et le Conseil d'Etat veut que l'on précise combien de temps doit durer la formation des médecins qui souhaitent prescrire du cannabis.