C'est le montant dont un étudiant Erasmus aurait besoin pour vivre treize semaines en Suisse - à condition du moins de ne pas être trop dépensier et de choisir où il fait ses courses, dixit l'université de Berne. Avec une bourse Erasmus de 2.200 francs suisses (1.930 euros environ, soit plus que pour n'importe quelle autre destination européenne), on peut donc se dire que c'est tout à fait jouable.

C'est toutefois compter sans un loyer de 640 francs suisses par mois (environ 560 euros)... et pas pour l'hébergement de luxe avec douche, toilette et kitchenette privatives que l'on pourrait attendre en Belgique pour le même prix, mais pour une simple chambre dans un immeuble de sept étages qui en comporte 203 en sus des pièces communes, à un quart d'heure de train du centre-ville. Impeccablement entretenue, certes, mais tout droit sortie des années '60, jusqu'au motif du couvre-lit. Vintage, mais pas franchement branché.

Les trajets entre mon kot et l'Institut für Rechtsmedizin, où je travaille à mon mémoire, me coûtent une soixantaine d'euros par mois - le prix du moins cher des abonnements Bern Mobil, qui couvre très exactement deux zones.

Logement, train, téléphone: la vie en Suisse n'est pas donnée!

Au vu des frais de roaming hors-UE, pas question non plus de conserver mon abonnement smartphone belge... et malheureusement, les prix suisses ne sont pas faits pour me plaire : 35 euros par mois sans la moindre minute d'appel, sans sms et avec un modeste giga de données. En Belgique, pour ce prix, je pourrais m'offrir trois abonnements avec 150 minutes d'appel + sms illimités + 1,5 Gb !

Tout cela, c'est évidemment sans compter les incontournables trajets en train à la découverte de ce joli pays. Moi qui pensais que le reste était hors de prix, je n'avais encore rien vu ! Pour une excursion à Lucerne (à un peu plus d'une heure de train) et le plaisir d'aller profiter d'une vue splendide sur les sommets des Alpes avec le Pilatusbahn, la voie de chemin de fer à crémaillère la plus raide au monde, j'en ai eu pour 100 francs suisses... et encore, ce n'est là que la moitié du prix plein, car je me suis acheté dès mon arrivée une carte de réduction valable pour toute la durée du séjour (185 CHF) et une carte Gleis 7 (129 CHF) qui me permet de me déplacer gratuitement après 19h. Un investissement conséquent mais rapidement amorti lorsqu'on prévoit une excursion tous les weekends !

Quand je pense qu'une de mes amies est partie en Erasmus en Lituanie de septembre à décembre : kot à 75 euros par mois et frais divers à l'avenant. Avec une bourse de 1.000 euros, elle a terminé son séjour avec un joli pécule. Non, vraiment, la vie en Suisse n'est pas donnée !

Étudiante de quatrième année en sciences pharmaceutiques à l'université de Gand, Marlies Verrijken a la chance de préparer son travail de fin de master à l'Institut für Rechtsmedizin de Berne, en Suisse, grâce à une bourse Erasmus. Elle a accepté de partager son expérience avec nos lecteurs au travers d'un blog.

C'est le montant dont un étudiant Erasmus aurait besoin pour vivre treize semaines en Suisse - à condition du moins de ne pas être trop dépensier et de choisir où il fait ses courses, dixit l'université de Berne. Avec une bourse Erasmus de 2.200 francs suisses (1.930 euros environ, soit plus que pour n'importe quelle autre destination européenne), on peut donc se dire que c'est tout à fait jouable.C'est toutefois compter sans un loyer de 640 francs suisses par mois (environ 560 euros)... et pas pour l'hébergement de luxe avec douche, toilette et kitchenette privatives que l'on pourrait attendre en Belgique pour le même prix, mais pour une simple chambre dans un immeuble de sept étages qui en comporte 203 en sus des pièces communes, à un quart d'heure de train du centre-ville. Impeccablement entretenue, certes, mais tout droit sortie des années '60, jusqu'au motif du couvre-lit. Vintage, mais pas franchement branché.Les trajets entre mon kot et l'Institut für Rechtsmedizin, où je travaille à mon mémoire, me coûtent une soixantaine d'euros par mois - le prix du moins cher des abonnements Bern Mobil, qui couvre très exactement deux zones.Au vu des frais de roaming hors-UE, pas question non plus de conserver mon abonnement smartphone belge... et malheureusement, les prix suisses ne sont pas faits pour me plaire : 35 euros par mois sans la moindre minute d'appel, sans sms et avec un modeste giga de données. En Belgique, pour ce prix, je pourrais m'offrir trois abonnements avec 150 minutes d'appel + sms illimités + 1,5 Gb !Tout cela, c'est évidemment sans compter les incontournables trajets en train à la découverte de ce joli pays. Moi qui pensais que le reste était hors de prix, je n'avais encore rien vu ! Pour une excursion à Lucerne (à un peu plus d'une heure de train) et le plaisir d'aller profiter d'une vue splendide sur les sommets des Alpes avec le Pilatusbahn, la voie de chemin de fer à crémaillère la plus raide au monde, j'en ai eu pour 100 francs suisses... et encore, ce n'est là que la moitié du prix plein, car je me suis acheté dès mon arrivée une carte de réduction valable pour toute la durée du séjour (185 CHF) et une carte Gleis 7 (129 CHF) qui me permet de me déplacer gratuitement après 19h. Un investissement conséquent mais rapidement amorti lorsqu'on prévoit une excursion tous les weekends !Quand je pense qu'une de mes amies est partie en Erasmus en Lituanie de septembre à décembre : kot à 75 euros par mois et frais divers à l'avenant. Avec une bourse de 1.000 euros, elle a terminé son séjour avec un joli pécule. Non, vraiment, la vie en Suisse n'est pas donnée !