L'AFMPS vient de publier son rapport annuel pour 2022. Au menu, de nouvelles initiatives lancées pour lutter contre les médicaments falsifiés et illégaux et pour lutter contre la pénurie de médicaments en Belgique et dans l'Union européenne. On y observe également un retour à la normale dans les notifications d'effets indésirables après la flambée due aux vaccins contre le Covid-19.
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Le Rapport annuel numérique de l'AFMPS, très lisible, favorise une lecture aisée dans les différents chapitres consacrés aux médicaments illégaux et à la lutte contre la criminalité pharmaceutique, aux indisponibilités des médicaments et recherche de solutions structurelles, aux informations dans la nouvelle base de données des médicaments, à l'évaluation non clinique des nouveaux médicaments, au projet e-PIL dans les hôpitaux, à l'harmonisation européenne et de qualité en matière de dispositif médical et d'IVD (in vitro diagnostics) et au projet SNSA (Simultaneous national scientific advice). Quelques chiffres dressent un tableau des activités menées par l'AFMPS en 2022:-3.044 notifications d'indisponibilité temporaire de médicaments ont été reçues. Les principales causes sont un retard dans la production ou une augmentation de la demande (vs 2.393 en 2020). Seulement 1,18% des indisponibilités étaient critiques.-12.664 notifications d'effets indésirables ont été reçues concernant des médicaments à usage humain, près de 90% sont le fait des firmes pharmaceutiques (5.954) et des patients (5.525). Cela représente environ un quart du nombre de notifications de l'année précédente (44.262 en 2021), qui avait connu un pic exceptionnel en raison des notifications relatives aux vaccins contre le coronavirus. Le nombre de notifications reste toutefois plus élevé qu'en 2020 (avant la crise Covid-19) où 12.326 notifications avaient été faites dont près de 80% émanaient alors des firmes pharmaceutiques. -sur les 327 notifications d'effets indésirables concernant des médicaments à usage vétérinaire, plus de 80% émanent du Centre antipoisons. -4.782 notifications concernent des dispositifs médicaux dont près de 80% sont relatives à des incidents (graves). L'AFMPS note qu'en 2022, le nombre de notifications d'incidents graves a augmenté de 10% par rapport à 2021, confirmant la tendance à la hausse des dernières années.-2.138 colis postaux contenant des produits non conformes en provenance d'en dehors de l'EEE ont été bloqués.-632 dossiers d'autorisation de mise sur le marché d'un médicament ont été traités.-525 demandes d'essais cliniques ont été traitées.-391.325 notifications d'implantation et d'explantation de dispositifs médicaux ont été reçues dans le Registre central de traçabilité.-521 enquêtes sur des médicaments et des dispositifs médicaux illégaux ont été menées par l'Unité spéciale d'enquête.L'Unité spéciale d'enquête lutte contre les médicaments falsifiés et illégaux : "Ce phénomène constitue un risque majeur pour la santé publique et continue de s'aggraver ces dernières années. C'est pourquoi nous collaborons activement avec la police, les douanes, la justice et d'autres acteurs au niveau national, européen et même international", précise l'Agence dans son rapport. Quant à la question de l'indisponibilité des médicaments, l'AFMPS affirme "travailler en permanence à des solutions structurelles pour répondre au problème de l'indisponibilité. En concertation avec toutes les parties concernées, nous essayons de proposer des solutions concrètes et de communiquer à ce sujet de manière correcte et transparente."Depuis l'entrée en vigueur de l'arrêté royal du 16 janvier 2022 qui fixe la nouvelle réglementation concernant l'enregistrement et la répartition des officines ouvertes au public, l'AFMPS constate que le nombre d'enregistrements diminue en raison de la simplification administrative et que le nombre de demandes de création d'officines ouvertes au public augmente.