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Le 5 juin dernier, Solidaris a lancé une campagne visant à interdire la pub pour les médicaments: il s'agissait d'une série de courtes vidéos caustiques visant à déconstruire ce type de publicités et d'en décoder les stratégies marketing. Une semaine plus tard, BACHI a saisi le Tribunal de commerce afin de la faire interdire. En première instance, le tribunal avait pris la décision d'interdire la publicité jusqu'à ce qu'un jugement sur le fond soit rendu.Le jeudi 29 novembre, la Chambre des actions en cessation du tribunal des entreprises de Bruxelles a rendu son jugement enjoignant Solidaris de "rendre inactive et inaccessible la vidéo intitulée 'Instant magique'" et "(...) de toute autre communication, par quelque média que ce soit, comportant une ou des vidéos présentant une fausse publicité pour un médicament imaginaire (...)". Solidaris regrette cette décision et annonce qu'elle fera appel de ce jugement dans les jours qui viennent et qu'elle réfléchit à de nouvelles actions afin de sensibiliser le public à cette problématique. "C'est un combat de fond qui ne s'arrêtera pas", conclut-elle.De son côté, "BACHI se réjouit que justice soit faite et qu'il ne soit pas permis de laisser dire tout et n'importe quoi au nom de la liberté d'expression. Les publicités de l'industrie des médicaments en vente libre sont uniquement possibles dans un cadre légal très strict et très contrôlé". BACHI rappelle en outre que les campagnes audio-visuelles nécessitent un visa octroyé après autorisation par la Commission de la Publicité sous le contrôle de l'AFMPS, où siègent les mutualités dont les mutualités socialistes.