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Joris Van Assche souligne que le potentiel d'économies des biosimilaires ne sera pas encore structurellement observable dans le budget 2011 de l'Inami ; il n'en est pas moins ravi que l'assurance-maladie considère ces produits comme une alternative nécessaire, en réponse à la flambée du coût des médicaments biotechnologiques. Un signal C'est une bonne chose pour notre pays. Les médicaments biosimilaires arrivent sur le marché belge par le biais de la procédure d'enregistrement européenne centralisée, mais leur prix et leur remboursement sont évidemment fixés à l'échelon national. Ces produits commencent seulement à faire leur apparition chez nous. " Pour l'instant, trois molécules sont disponibles (le filgrastim, la somatropine et l'EPO) ", précise Virginie Peirs, directrice regulatory affairs chez FeBelGen. " Et seule la somatropine a pu se tailler une part de marché d'environ 4,5 %. " Joris Van Assche rappelle toutefois que la moitié des médicaments biotechnologiques verront leur brevet expirer d'ici 2013 ; nombre de biosimilaires pourront alors être mis sur le marché. " L'année prochaine, notre pays ne disposera pas encore du cadre législatif ad hoc ", poursuit Joris Van Assche. " C'est notamment pour cela que le signal du Conseil Général de l'Inami est si important. Il ouvre la voie à un cadre légistique qui permettra de stimuler fortement les biosimilaires dès 2012. De plus en plus, les autorités politiques et le corps médical prennent conscience que les biosimilaires sont un outil d'économies. " Une évolution de première importance, vu la crise financière, le vieillissement et la flambée des maladies de civilisation. Un message rassurant Les choses pourraient aller très vite. En Allemagne, par exemple, l'époétine biosimilaire s'est taillée, en deux ans à peine, une part de 35 % sur le marché des EPO à action rapide. " Il faut dire que, chez nos voisins d'outre-Rhin, la principale organisation de médecins a tenu un discours clairement rassurant, confirmant l'équivalence entre les biosimilaires et leurs originaux ", relate Joris Van Assche. Virginie Peirs évoque également le - surprenant - signal lancé conjointement par l'organisation suédoise défendant les intérêts des médicaments de marque et l'association des producteurs de génériques : " Dans un communiqué commun, les deux structures ont appelé à s'appuyer davantage sur les biosimilaires pour faire des économies ", explique-t-elle. À l'échelon international, l'Union européenne fait d'ailleurs figure de pionnière. " L'Union s'intéresse aux biosimilaires depuis 2005 déjà, tandis que les Etats-Unis n'ont que récemment pris le train en marche ", rappelle Joris Van Assche. " L'Europe applique des critères d'enregistrement extrêmement rigoureux, se basant sur la recherche comparative et sur des modèles statistiques robustes. Des études analytiques, précliniques et cliniques garantissent, pour les médicaments biosimilaires, un effet thérapeutique comparable à celui des spécialités de référence. "