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"A Bruxelles, la moitié des femmes subit une forme de violence de la part de son partenaire, ce chiffre atteint 86% pour le harcèlement sexuel", a expliqué Nawal Ben Hamou (PS), secrétaire d'Etat à l'Egalité des Chances du Gouvernement bruxellois, qui porte ce Plan de lutte contre les violences faites aux femmes. Ce premier plan bruxellois 2020-2024 comporte pas moins de 56 actions concrètes allant de l'accueil dans les commissariats, à la formation et la sensibilisation des acteurs de première ligne, en passant par l'information, l'accompagnement et la protection des victimes, par la création d'un refuge pour femmes battues ou encore par la lutte contre le harcèlement dans les transports en commun. Les secteurs de la prévention, de la santé, de la sécurité, de l'urbanisme et de la mobilité sont donc mobilisés. Parlez-en au pharmacienDans le chapitre 3 "Protection et soutien", la 50ème action concerne la mise en place d'un dispositif d'alerte via les officines. Aux côtés de Bruxelles Prévention & Sécurité, les partenaires de cette action comptent des représentants des pharmaciens, les zones de police, les CPAS, le secteur associatif, equal.brussels et Brusafe. Il s'agit de coordonner le dispositif "Parlez-en à votre pharmacien" à l'échelle régionale bruxelloise pour permettre aux victimes de violences intrafamiliales d'appeler à l'aide; mais aussi pour émettre des recommandations précises à l'attention des pharmaciens, des services de police et des magistrats en termes d'accueil des victimes, de réception et de suivi des plaintes; et enfin, pour prévoir une information et une sensibilisation du public concernant le dispositif mis en place. "Les auteurs de la résolution estiment qu'afin d'améliorer l'efficacité d'un tel dispositif, les pharmaciens devraient pouvoir transmettre directement les signalements collectés aux forces de l'ordre", stipule le Plan.Dans notre édition du 3 juin dernier, nous vous avions déjà présenté ce type de projet pilote testé dans différentes pharmacies de la capitale, mais aussi en Wallonie (Mons) et en Flandre. Certaines communes bruxelloises avaient en effet lancé le projet "Masque 19" en collaboration avec l'UPB et les CPAS. Rendez-vous en 2022Ce Plan bruxellois 2020-2024 se veut "évolutif et transparent". Ainsi, chaque mesure est planifiée, budgétée et prévoit des indicateurs de suivi. Il fera également l'objet d'une évaluation à mi-parcours. "En quantifiant et en objectivant la violence intrafamiliale, nous sortons cette violence de la sphère privée et en faisons une affaire publique, une affaire de toutes et tous", a précisé le ministre-président Rudi Vervoort.