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Quelques chiffres récents justifient la nécessité de cette campagne:huit femmes enceintes sur dix prennent au moins un médicament et, dans 7% des cas, il s'agit de médicaments potentiellement tératogènes ou foetotoxiques. Ou encore, une femme enceinte sur 20 a reçu un anti-inflammatoire pendant le 3e trimestre de sa grossesse. Ces données sortent de l'étude publiée par les Mutualités libres en octobre 2018.Par ailleurs, une thèse de doctorat défendue cette année par Michaël Ceulemans à la KUL illustre également le besoin criant d'information sur les médicaments pour ce groupe de femmes. Ce pharmacien révèle par exemple qu'en Belgique, seule la moitié d'entre elles démarre la prise d'acide folique à temps et que certaines privilégient les produits d'origine végétale sans en informer leur médecin ou pharmacien.La nouvelle campagne incite donc les femmes enceintes, qui ont envie de l'être ou qui allaitent à en informer leur pharmacien. Pourquoi? L'APB et l'Ophaco donnent 5 bonnes raisons de partager ce désir de grossesse avec son pharmacien parce que celui-ci peut donner de précieux conseils:-la nécessité de prendre de l'acide folique dès le désir de grossesse (peut-être complété de vitamine D, oméga-3 et fer);-adopter un mode de vie favorable dès la conception (alimentation, activité physique, sevrage tabagique, abandon de l'alcool...);-tous les médicaments ne sont pas compatibles avec une grossesse: décourager l'automédication, encourager les vaccinations (grippe, coqueluche...);-des solutions sans risque contre les maux de grossesse (nausées, reflux gastrique, constipation...);-suivi du diabète gestationnel de plus en plus fréquent. Une affiche, un film pour les réseaux sociaux, et un elearning rappelant les messages essentiels à donner aux patientes et les sources d'information utiles pour le suivi des traitements complètent cette nouvelle campagne 'pharmacien de référence'.