Cap 48 est à l'origine d'une grande action de 5 ans visant à mieux cerner et soigner plusieurs maladies inflammatoires invalidantes dont la polyarthrite rhumatoïde (PR). Trois universités et trois laboratoires pharmaceutiques s'associent à cette action.
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La polyarthrite rhumatoïde (PR), atteinte inflammatoire chronique des articulations pouvant conduire à une déformation sévère des articulations, est bien connue des médecins. Elle handicape considérablement les patients qui en souffrent parfois dès le plus jeune âge. Elle fait partie des 80 maladies dites auto-immunes. Les polyarthrite juvénile, arthrite psoriasique, spondylarthrite, lupus, sclérodermie et PR touchent environ 200.000 patients en Belgique. La cause de la PR est inconnue bien qu'on connaisse certains facteurs déclenchants : composantes hormonales, génétiques, facteurs environnementaux, virus, bactéries, mode de vie. La maladie présente une clinique hétérogène. Or les guidelines thérapeutiques en vigueur n'en tiennent pas suffisamment compte. C'est pourquoi le projet mené au travers de CAP 48 a pour but de répondre au besoin d'une médecine plus individualisée. Concrètement, le projet se focalise sur les patients enfants ou jeunes adultes (moins de 50 ans) présentant une polyarthrite débutante et évalue leur état. " Ils bénéficient d'un bilan clinique, biologique et radiologique afin de définir au mieux les critères de classification du diagnostic. " 4 cohortes de patients sont sélectionnées : les patients avec arthrite juvénile (AJ), avec une PR, avec un lupus érythémateux disséminé (LED) ou avec une sclérodermie systémique diffuse (SCL). Le projet inclura progressivement de jeunes malades nouvellement diagnostiqués afin de standardiser les objectifs de réponse clinique. Le projet inclura les patients pendant 5 ans afin d'assurer le suivi clinique ainsi que les prélèvements biologiques réguliers pendant 5 ans. En parallèle, deux projets sont mis en place : les risques de la grossesse principalement chez les patientes LED et un suivi psychologique pour certains enfants et adolescents afin de mieux les aider à gérer leur maladie. Les services de Rhumatologie et de Pédiatrie des 3 universités francophones participent au projet et ont signé une convention de partenariat pour 5 ans. La coordination est assurée par les Pr Alice Ferster (ULB), Michel Malaise (ULg) et Frédéric Houssiau (UCL) et Patrick Durez à l'initiative du projet. Trois laboratoires pharmaceutiques sont en outre de la partie : MSD, Roche et Pfizer. Le projet a débuté en décembre 2013, appuyé par 24 centres hospitaliers participants. 311 patients sont inclus dans l'étude. 212 patients au total sont suivis depuis un an. Grâce au suivi, les 120 premiers patients atteints de polyarthrite rhumatoïde précoce qui ont en moyenne 34 ans obtiennent plus de 67% de rémission à 18 mois.