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Ces chercheurs américains ont analysé la survie du virus sur différentes surfaces, à 21-23°C et 40% d'humidité pendant 7 jours, et l'ont comparée à celle du SARS-CoV-1, le coronavirus humain le plus proche. Vu la situation, le site medrxiv a mis leur article en ligne le 13 mars, avant sa révision par les pairs. Ils ont observé sur:-acier inoxydable (boîte de conserve, poignée de porte) : présence très faible du virus HCoV-19 après 24 heures, disparition en 48h.-cuivre: présence très faible après 4h (8h pour le SARS-CoV-1);-carton, emballages cartonnés : présence très faible après 8h, disparition en 24h (8h pour le SARS-CoV-1)-plastiques : présence très faible après 48h, disparition en 72h. "La stabilité des deux virus est similaire dans les circonstances expérimentales. Ceci indique que la différence d'épidémiologie entre ces virus découle d'autres facteurs, notamment d'une charge virale élevée dans les voies respiratoires supérieures et de la capacité des individus infectés par le HCoV-19 à transmettre le virus lorsqu'ils sont asymptomatiques. Nos résultats indiquent que la transmission via les aérosols et objets est plausible, car le virus peut rester viable et infectieux dans les aérosols pendant plusieurs heures (environ 3h) et sur les surfaces jusqu'à plusieurs jours. Cela fait écho à l'expérience avec la SARS-CoV-1, où ces modes de transmission ont été associés à la propagation nosocomiale et aux incidents de supertransmission, ce qui donne des clés pour orienter les mesures d'atténuation de la pandémie", concluent les auteurs. "Ces données sont importantes car il suffit de garder la nourriture emballée dans un placard le temps suffisant pour qu'elle se décontamine naturellement (1 à 3 jours). Nous n'avons pas de données sur les tissus, mais la durée de survie du virus devrait être équivalente à celle du carton, à condition que le tissu ne soit pas mouillé. Mettre un tissu au sèche linge après l'avoir légèrement humecté est un bon moyen pour le stériliser. Les masques peuvent être mis à sécher sur un radiateur pendant 48 heures", commente le Dr Dominique Dupagne sur son site atoute.org, cité par Psychomedia. Il conseille donc la prudence lorsque qu'on rentre chez soi en décontaminant ses mains, sa monnaie, sa carte de crédit, etc.De son côté, l'Anses, l'Agence française de sécurité sanitaire, a répondu à la question de savoir si les animaux domestiques ou les aliments contaminés pouvaient transmettre la maladie Covid-19: "À la lumière des connaissances scientifiques disponibles, il n'existe aucune preuve que les animaux de compagnie et d'élevage jouent un rôle dans la propagation du virus SARS-CoV-2 à l'origine de la maladie Covid-19. En conséquence, une éventuelle transmission par un aliment implique nécessairement la contamination de cet aliment par un malade ou une personne infectée par le virus, lors de sa manipulation ou de la préparation du repas. Par ailleurs, si aucun élément ne laisse penser que la consommation d'aliments contaminés puisse conduire à une infection par voie digestive, la possibilité d'infection des voies respiratoires lors de la mastication ne peut être totalement exclue. L'Agence rappelle que la cuisson et les bonnes pratiques d'hygiène, lors de la manipulation et la préparation des denrées alimentaires, préviennent efficacement la contamination des aliments par le virus SARS-CoV-2".