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Le livre blanc sur la Pharmacie avait été présenté en janvier dernier. Mais le plus dur restait à faire : traduire ces idées dans la pratique. Car si les Pays-Pays jouissent déjà d'une solide réputation en matière de soins pharmaceutiques, certains points peuvent néanmoins encore être améliorés. Le livre blanc insistait notamment sur le devoir du pharmacien, en tant que prestataire de soin, de se profiler comme le spécialiste des médicaments et du suivi thérapeutique. L'accompagnement des malades chroniques et des personnes âgées doit lui aussi occuper une place centrale, tout comme le suivi des patients polymédiqués. Les raisons motivant ces priorités sont évidentes : éviter au maximum les effets indésirables causés par des interactions médicamenteuses et améliorer le respect du traitement. Sans compter l'impact bénéfique sur les caisses de l'assurance-maladie, grâce à la diminution du nombre d'hospitalisations. 15 directives Le Plan de route liste 15 nouvelles directives en matière de soins pharmaceutiques, dont 3 concernent spécifiquement les maladies chroniques (asthme/BPCO, diabète et maladies cardiovasculaires). Il évoque également la mise en place d'une formation spéciale 'pharmacien d'officine publique'. Mais le document fait aussi une série de propositions plus étonnantes. Exemple : pour certaines pathologies, la prescription devra mentionner clairement les raisons motivant le choix thérapeutique. Sur base des données des laboratoires, le pharmacien peut également faire d'éventuelles recommandations sur certains médicaments. Par cette application plus concrète du livre blanc, le KNMP s'attend à ce que le pharmacien puisse exécuter sa mission de manière plus efficace et transparente.