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Dioxines, furanes, PCB, formaldéhyde: tel est le cocktail retrouvé dans les protections pour incontinence. Saisie en 2018 pour évaluer la sécurité de ces dispositifs médicaux, l'Agence française de sécurité sanitaire de l'alimentation, de l'environnement et du travail (Anses) vient de publier son rapport d'évaluation des risques d'allergie, d'infections ou d'intolérance et des risques chimiques par contact cutané ou contact de ces protections avec les muqueuses. Résultats? "Des essais menés sur quatre références commercialisées en 2017-2018 ont mis en évidence la présence de différentes substances chimiques dangereuses (dioxines, furanes et PCB-DL, et formaldéhyde). Elles proviennent de la contamination des matières premières ou des procédés de fabrication utilisés. Ces substances peuvent notamment migrer dans l'urine et entrer en contact prolongé avec la peau". Pour l'Anses, "tant que la peau reste saine, il n'y a pas de dépassement des seuils sanitaires. En revanche, au vu du dépassement des seuils pour certaines des substances, l'expertise montre que le port de ces protections sur le long terme (port continu pendant plus d'1 an) peut entraîner un risque sanitaire pour les populations, âgées ou jeunes, souffrant de lésions de la peau au niveau du siège. Or, lorsque le port est prolongé ou quasiment continu, le risque d'apparition de telles lésions est accru".C'est pourquoi l'Anses recommande aux fabricants de supprimer toutes substances parfumantes dans ce type de produit, de mieux maîtriser l'origine des matières premières naturelles, d'améliorer les procédés de fabrication et de mieux documenter la nature des matières premières composant ces produits et d'en informer les utilisateurs. Elle invite les pouvoirs publics à suivre la présence des substances dangereuses dans ces dispositifs et à faciliter l'accès à la composition exacte et détaillée des produits dans le cadre de la matériovigilance. Enfin, elle conseille aux professionnels de santé, accompagnants et utilisateurs, de veiller aux bonnes pratiques d'utilisation de ces protections (changes fréquents, nettoyage et séchage de la peau...) et de notifier les effets indésirables.