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En Flandre, ce test sera mené dans la région de Dendermonde ; en Wallonie, dans la province liégeoise ", explique Marc Nyssen. " Nous prenons actuellement contact avec les médecins et pharmaciens qui se sont portés volontaires pour participer au projet. Nous avons demandé aux fournisseurs de logiciel pour médecins et pharmaciens de développer un module spécial permettant de communiquer avec Recip-e via la plateforme e-Health. Les prescriptions électroniques pourront être envoyées en toute sécurité. Les pharmaciens et médecins ne devront en outre pas investir dans un nouveau logiciel, puisque le système sera intégré aux logiciels existants ". Primeur mondiale Notre pays n'est pas le premier à se lancer dans un tel système. Plusieurs pays européens ont eux aussi décidé de se jeter dans l'aventure électronique. Le Danemark l'a même déjà développé à l'échelle nationale. " Nous ne sommes pas les premiers, mais nous nous plaçons néanmoins dans le peloton de tête. En outre, le système belge de prescription électronique peut se targuer de détenir une primeur mondiale. Quand le pharmacien traite la prescription par voie informatique, il peut consulter, si besoin, la situation du patient côté assurance. Ce lien n'existe nulle part ailleurs et n'est possible chez nous que grâce à la collaboration unique entre Recip-e, la plateforme e-Health et MyCareNet, le système sécurisé des mutualités. Chacun des trois partenaires joue un rôle spécifique : Recip-e s'occupe de la prescription électronique, e-Health s'assure de la sécurité des envois et du cryptage des données, tandis que MyCareNet fait le lien avec les données des assurances. "Comme les eurochèques ? Recip-e nourrit aussi l'espoir de pouvoir à terme - soit dans 4 à 5 ans selon les spécialistes - remplacer définitivement la prescription papier et que l'intégralité du processus se fasse totalement par voie électronique sécurisée. " C'est naturellement un choix politique, mais nous avons connu par le passé d'autres exemples similaires qui se sont intégrés de façon presque invisible ", commente Marc Nyssen. " Pensez aux eurochèques. Ils ont disparu en l'espace d'une seule semaine, après la décision des banques de ne plus les employer. Un même scénario n'est pas inconcevable pour la prescription papier. " Si cette piste est suivie, l'ID électronique sera forcément amenée à jouer un rôle encore plus important. " C'est une évidence. Fin 2012, la carte SIS aura en effet disparu et c'est notre carte d'identité électronique qui prévaudra pour l'identification officielle de chaque habitant de ce pays. Le médecin pourra coupler l'e-prescription à l'eID de son patient. Quand ce dernier se rendra dans la pharmacie de son choix, le pharmacien pourra savoir quelle prescription est en ordre pour être délivrée au patient. L'eID n'est pas la seule possibilité pour traiter les prescriptions. D'autres méthodes doivent encore être trouvées, comme par exemple le gsm qui est déjà aujourd'hui lié aux cartes d'embarquement. Rien n'est jamais gravé dans la pierre dans ce domaine. Mais ce choix ne sera sans doute fait que dans quelques années. "