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En France, les pharmaciens français peuvent déjà vacciner la population contre la grippe et cette vaccination en officine connaît un certain succès. Le 1er février, le porte-parole du gouvernement, Gabriel Attal, a annoncé que les "pharmaciens seront mobilisés dans la campagne de vaccination contre le Covid-19, quand le vaccin d'AstraZeneca sera disponible. Ils vont pouvoir vacciner, parce qu'on a besoin d'eux, parce qu'on a un maillage d'officines sur notre territoire qui est extrêmement dense". Cette ouverture est bien sûr rendue possible parce que ce vaccin se conserve au frigo à des températures classiques (2-8°), et non à des températures extrêmes comme l'exigent les vaccins à ARN de Pfizer et Moderna. Chez nos voisins, les pharmaciens ont signalé à plusieurs reprises qu'ils étaient prêts pour contribuer à la distribution et à l'administration du vaccin contre le coronavirus en ville. Ainsi, fin janvier, Carine Wolf-Thal, présidente du Conseil national de l'Ordre des pharmaciens, a déclaré qu'il s'agissait d'une nécessité de santé publique: "Par son accessibilité et sa proximité avec la population et forte de son expérience vaccinale, la profession présente des atouts majeurs pour rejoindre la campagne de vaccination contre le Covid-19 aux côtés des autres professionnels de santé. Elle dispose d'un important réseau de 21.000 officines, réparties sur tout le territoire et bénéficie d'une infrastructure adaptée à tout type de vaccins. A titre d'exemple, pendant la campagne de vaccination contre la grippe saisonnière en cours, 90% des officines ont vacciné en une semaine 1,4 million de personnes, et 3,7 millions en un mois et demi".Leur appel a donc été entendu, à l'inverse de celui des pharmaciens belges dont l'offre de service pour participer à cette campagne de vaccination d'ampleur ne semble toujours pas devoir être retenue par les autorités...