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"Sur le terrain, il y a une grande tension, fait observer Nicolas Echement, président de l'AUP. En tous les cas dans les officines indépendantes, on constate que tous les vaccins n'ont pas été livrés comme d'habitude en une fois, ce qui crispe un peu les pharmaciens. L'AFMPS dit que 1,9 million de vaccins a été mis dans le circuit et qu'un million de vaccins devrait encore arriver à la fin du mois de novembre. Et, au mois de décembre, une petite quantité, environ 100.000, devrait encore disponible en plus (via l'Allemagne, je pense)". "On constate aussi qu'il y a 25% de demandes en plus, mais qu'elles restent dans le groupe cible de la phase 1 et 92% des vaccins délivrés le sont à des patients de la phase 1. Il y a très peu de non respect du phasage, ajoute-t-il. On essaye de rassurer les gens en leur disant que dans l'hémisphère sud, grâce aux mesures de sécurité et d'hygiène vis-à-vis du Covid-19, on constate que l'épidémie de grippe a eu beaucoup moins d'impact que les années précédentes. C'est un effet secondaire rassurant".C'est le message qu'a fait passer l'APB la semaine dernière face au stress actuel de la population pour obtenir à tout prix un vaccin antigrippe, appelant ainsi à rester serein. "Il est probable que l'épidémie de grippe en Belgique ne sera pas importante vu les mesures de protection comme le masque, le lavage des mains et la distanciation physique", a expliqué Alain Chaspierre, secrétaire général de l'APB. (Voir notre article du 21 octobre)Tests antigéniques?La semaine dernière déjà, l'APB disait les pharmaciens disposés à contribuer au testing en Belgique. L'AUP aussi a envoyé plusieurs courriers aux autorités pour leur rappeler que ses membres sont disponibles pour participer à la lutte contre le Covid-19 en réalisant des tests de dépistage. "Depuis avril, je n'ai toujours pas de réponse. J'ai refait la proposition au mois de septembre et récemment encore à propos des tests qui vont être distribués en maison de repos, mais mes courriers restent toujours lettres mortes. Il y a un manquement, nous montrons qu'il est possible de faire ce dépistage en officine: on ne peut faire que proposer, la décision ne nous appartient pas...", se désole Nicolas Echement.