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Le KCE se félicite d'avoir tourné l'an dernier en affichant (enfin) complet. Son équipe managériale a été étoffée et son cadre d'experts itou. Au final, une trentaine de rapports sont sortis en 2010 ; une grande partie orientée " organisation et financement des soins de santé ", l'une des trois grandes catégories de travaux auxquels s'attelle le KCE, avec le développement de guidelines et l'évaluation de traitements et de technologies. L'appel à sujets 2011 est toujours pendant. Raf Mertens, directeur général du KCE, s'attend à collecter, comme d'habitude, entre 100 et 150 suggestions, et à les voir affluer... juste avant le gong, comme d'habitude aussi. Le directeur annonce une transparence accrue dans le choix des sujets et un agenda mieux synchronisé avec les partenaires du " Health Research System " (Inami, ISP, SPF...) pour éviter les doublons et exploiter plus efficacement les conclusions. Transparence et avis divergents Toujours au rayon transparence, le conseil d'administration (CA) a modifié son règlement d'ordre intérieur pour permettre l'expression publique d'avis minoritaires (sic). " Si cela était réclamé par un membre du CA, nous publierions sur le site un communiqué qui formule des objections, des réserves, par rapport à l'étude en question ", explicite le directeur général. Cette possibilité, décidée courant 2010, n'a jamais été exploitée à ce jour. " Par ailleurs, vu l'attention que nous portons à l'impact de nos études, nous savons que seule une minorité se sont traduites par des mesures de contrôle ou d'économies. " Cela étant, observe le patron du KCE, " on ne nous pose pas de questions là où il n'y a pas de problèmes, d'abus éventuels à éviter, d'usages plus rationnels à encourager... Ces dimensions sont inhérentes aux sujets dont on nous saisit, c'est aussi pour cela que le KCE existe. Mais pas seulement : n'oublions pas que nous publions des guidelines et des évaluations de techniques visant à garantir la sécurité et la qualité des soins à la population. "Apprendre, sans relâche Le KCE déclare vouloir s'appuyer sur un large éventail de données objectives (infos scientifiques sur les pratiques cliniques et techniques médicales, données de sociologie de la santé, comportement des prestataires et patients dans tel ou tel contexte...) et entend se concerter avec les fournisseurs de ce type de données - et la Commission vie privée - sur les meilleures modalités d'échange. Le Centre, dont le site web et la communication subiront un lifting en 2011, veillera aussi, promet son directeur, à rester une " organisation apprenante ", qui affine sans cesse ses méthodes d'acquisition puis de diffusion des connaissances. Une position humble comme fil rouge, donc ? " Oui. C'est la seule façon de rester attentif à son propre niveau d'excellence. "