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A l'heure actuelle, plus de la moitié des officines belges (3.000) acceptent de délivrer à leurs patients le traitement de substitution à la méthadone et la buprénorphine. En 2008, quelque 4.646 toxicomanes ont bénéficié de cette thérapie en Flandre, 2.806 dans la Région de Bruxelles-Capitale et pas moins de 9.195 en Wallonie. Précisons ici qu'il s'agit de patients non-assurés et qui ne sont pas répertoriés dans des institutions de soins. Les pharmaciens se plaignent depuis un certain temps des circonstances dans lesquelles ils doivent parfois travailler. La méthadone et la buprénorphine demeurent des produits dangereux qui, mal utilisés, comportent des risques graves. Les médecins prescrivent parfois un peu trop vite ce type de traitement, ce qui ne fait que stimuler l'émergence d'un marché noir. Système d'enregistrement Mais c'est surtout du côté du système d'enregistrement que le bât blesse. Le député Guido De Padt (Open VLD) n'a d'ailleurs pas manqué de le rappeler à la ministre de la Santé publique. Consciente du problème, Laurette Onkelinx a rappelé avoir lancé, début de l'année dernière, un groupe de travail chargé d'examiner les principales pierres d'achoppement et de mettre au point un nouveau système d'enregistrement. Une mission bel et bien accomplie par le groupe d'experts, avec rédaction d'un projet d'arrêté royal à la clé. Mais voilà, un gouvernement en affaires courantes ne pouvant pas trancher dans ce dossier, la ministre n'a pu qu'avouer son impuissance : " je ne peux donner aucune garantie sur le suivi de ce projet ". Autrement dit, encore un projet gelé...