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Dix-sept avis sont positifs, un avis - émanant d'un médecin anversois N-VA - est négatif et le criminologue Brice De Ruyver (Open Vld) ne s'est pas prononcé eu égard à ses responsabilités en tant que président de la Cellule générale drogue. La loi ne sera cependant pas adaptée à court terme alors que la majorité fédérale prône une politique de tolérance zéro en matière de drogues.La commission de la Santé publique a été invitée à rendre un avis à la commission de la Justice sur la problématique. Réunie mercredi, elle n'a cependant pas été en mesure de se prononcer alors que les partisans d'une adaptation de la législation sont minoritaires. Le représentant de la ministre de la Santé Maggie De Block a fait écho à la position adoptée en conférence interministérielle qui a estimé que d'autres démarches pouvaient être entreprises avant de prendre une décision "drastique" consistant à autoriser les salles de consommation. Une étude a été commandée à Belspo, l'administration de la politique scientifique. Prématuré et coûteuxDans la majorité, Damien Thiery (MR) a soumis les auteurs de la proposition à une nouvelle série de questions. Pour le CD&V, Els Van Hoof a jugé le dossier "prématuré" et "coûteux". Dans l'opposition, tout le monde n'y est pas favorable non plus, la cheffe de groupe cdH Catherine Fonck soumettant également les auteurs à de nombreuses questions. Seul Ecolo rejoint le PS sur sa proposition. La présidente de la commission de la Santé Muriel Gerkens (Ecolo) a convoqué une nouvelle réunion sur le sujet dans trois semaines, les groupes parlementaires étant invités à se prononcer sur l'organisation d'auditions et de déplacements permettant de juger des expériences menées à l'étranger. La mise en place de salles de consommation dans les Régions nécessite une adaptation de la loi de 1921 sur les psychotropes. Un projet-pilote, Tadam, avait lui été mené à Liège durant trois ans permettant la prescription de l'héroïne médicale. Il avait été autorisé par le Parquet en dérogation avec le cadre législatif. Une évolution structurelle de ce type d'initiatives passerait forcément pas une adaptation de la loi.