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Les pharmaciens n'ont plus le sourire. Ce n'est certes pas la première fois, mais la dernière goutte d'eau a clairement fait déborder leur vase. L'accumulation des mesures imposées et appliquées - bien trop coûteuses et au détriment du patient (et du pharmacien) - n'a que trop duré. Mesure 1 D'abord, il y a cette contrainte de devoir adapter son stock tous les mois. Une gestion infaisable, à moins que des arrangements tacites ne soient conclus entre les entreprises pharmaceutiques. Mesure 2 A cela vient s'ajouter la décision de modifier les conditions encadrant le Spiriva®. Mesure 3 Comme si cela ne suffisait pas, les prochaines modifications de l'oxygénothérapie en rajoutent une couche. Mesure 4 Mais la cerise sur le gâteau, cette fameuse goutte en trop au goût bien trop amer reste ces 15 millions d'euros que doivent débourser les pharmaciens. 15 millions d'euros qui devraient compenser les réductions sur le génériques et retourner dans les caisses du gouvernement. Comment seront-ils récoltés ? Personne ne le sait. Mais ils devront être là dans quelques mois. Sur base de quel chiffre d'affaires ? Quel ticket rémunérateur ? Mystère. Une seule chose est sûre : les représentants des pharmaciens ne comptent pas mettre ces 15 millions d'euros si facilement sur la table. " Si la ministre veut ces 15 millions d'euros, elle devra alors contraindre légalement les pharmaciens de le faire ", assène l'APB. " Nous sommes arrivés à un stade où le temps de la négociation n'est plus possible ". L'heure de l'action nationale a donc sonné. Mais vous le saviez probablement déjà...