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Un échantillon tout à fait représentatif de la profession a participé - en nombre - à cette grande enquête. Les résultats de ce sondage nous donnent ainsi une bonne image de l'impact de la crise sur la profession, des conséquences des prescriptions bon marché, de l'influence de la croissance du marché des génériques, ainsi que des attentes du pharmacien par rapport à son avenir. Dans le premier volet des résultats de cette enquête, nous examinerons plus en détail les retombées de la crise sur le métier de pharmacien en Belgique. Nord/Sud En marge de ces résultats globaux, l'examen des différences régionales - entre pharmaciens francophones et néerlandophones - montre que l'impact de la crise est bien plus prononcé au Sud du pays. Le patient flamand achète aussi moins de médicaments qu'avant, mais ce changement d'attitude reste beaucoup moins important que du côté francophone (38,9 % contre 55,9 %). Les patients francophones sont également bien plus nombreux à se passer de certains médicaments que leurs homologues flamands (65,5 % contre 36,9 %) et à demander un report de paiement (47,1 % contre 33,3 %). Par contre, autant de patients néerlandophones que francophones demandent à leur pharmacien de leur délivrer le médicament le moins cher, avec une légère prédominance du côté francophone. Chaîne/indépendant Autre constat de taille : la crise se fait davantage ressentir dans les pharmacies de chaînes que dans les autres. Les titulaires non-propriétaires travaillant dans une officine d'une chaîne semblent ainsi davantage être marqués par la crise. Des résultats qui ne semblent pas grandement étonner Marc-Henry Cornély de l'Ophaco (lire encadré). Plus surprenant par contre : ce sont précisément ces pharmaciens qui sont convaincus que leurs patients ne demandent pas plus qu'avant de médicament bon marché. Jeune/moins jeune Les résultats de cette enquête révèlent également que les jeunes pharmaciens semblent moins ressentir la crise que leurs aînés. Ce sont surtout les pharmaciens travaillant depuis plus de 20 ans en officine qui voient clairement la différence. Sans doute, les pharmaciens plus âgés ont-ils encore en tête la période dorée de leurs débuts, tandis que les plus jeunes n'ont encore rien perdu de cet optimisme inhérent à la jeunesse.