Et oui, chers lecteurs, vous tenez entre vos mains la dernière édition du 'Pharmacien' de cette année. Nous voulons, dans un premier temps, nous retourner vers 2015. Cette année a été particulièrement importante, rien que parce que les projets de réforme des soins de santé et surtout de leur organisation sont devenus très concrets. Ces projets vont aussi avoir des conséquences pour les pharmaciens, avec une première grande étape le 1er mars 2016 et l'entrée en vigueur du Patent cliff, inscrit dans le Pacte d'avenir.
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Mais 2015 a également été une bonne année. Une année pendant laquelle il est devenu très clair que les murs entre les différents prestataires de soins devaient être abattus. Que cette stratégie était l'unique manière d'organiser les soins de santé d'une manière efficace et budgétairement abordable. Si on le formule avec prudence. Des mesures urgentes sont à prendre car notre système de soins de santé est franchement impayable. Et cette stratégie fonctionne puisque nous avons très vite pu constater à quel point les professionnels du secteur se sont lancés dans des projets communs. Si l'alerte 4 n'y avait pas mis son grain de sel, il y aurait même eu en novembre 150 médecins généralistes et pharmaciens de Bruxelles qui se seraient rencontrés afin de se poser la question de savoir comment ils pouvaient mieux collaborer. C'est un processus qui avance progressivement et je suis à vrai dire assez positive et optimiste. Peut-être un peu trop optimiste, me suis-je dite lorsque j'ai lu comment l'Ordre des Médecins avait résolu un problème lié aux effets indésirables d'un médicament. Une institution a déposé une plainte car un infirmier qui s'était adressé au médecin concernant les effets secondaires dont souffrait un patient à cause de sa médication, s'était vu refusé toute alternative. L'Ordre s'est prononcé sur le cas, mais nulle part, ni dans l'arrêt, ni dans la motivation, il ne mentionne une fois le mot 'pharmacien'. Aucune recommandation d'aller interroger le pharmacien concernant des problèmes liés aux médicaments, pas de directive afin de se pencher sur le problème d'effets secondaires liés à des médicaments avec le pharmacien... Rien, nada, nothing, hiçbir sey, nenio. Et puis, j'ai pris une profonde inspiration car je sais qu'il a tout de même beaucoup de bonne volonté. Que surtout les jeunes pharmaciens et médecins se respectent et s'estiment. Que les universités organisent et stimulent des projets collaboratifs entre médecins et pharmaciens en devenir. Deux pas en avant et un pas en arrière...mais nous y arrivons quand même. C'est avec ce message plein d'espoir que je souhaite conclure ce numéro de fin d'année. Profitez des moments conviviaux de cette fin d'année, regardez 2016 avec optimisme. Nous nous revoyons dans trois semaines...
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* Le Pharmacien sont des magazines médicaux. La Loi belge stipule que seuls les médecins et prestataires de soins avec un numéro Inami peuvent le consulter. Ceci vaut aussi pour ce site.
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