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Le Baromètre Santé Edelman en est déjà à sa troisième édition et laisse entrevoir des changements palpables en matière de santé, estime Richard Edelman, CEO du bureau de recherche indépendant du même nom. Ces changements se reflètent notamment dans la perception et la manière dont la santé est envisagée. La santé ne se définit ainsi plus comme " une absence de maladie ". Huit sondés sur dix parlent plutôt d'un sentiment de bien-être général qui va bien au-delà de la simple bonne forme physique. En outre, pour les personnes interrogées, la santé est avant tout liée à leur propre mode de vie. Trois personnes sur quatre estiment qu'ils ont les cartes en main pour gérer leur mode de vie et que ce contrôle personnel est celui qui a le plus d'impact sur leur état de santé. Après le mode de vie, on retrouve en seconde place l'alimentation, suivie de l'environnement et, en dernier, le système de soins offert par les autorités. Remise en question D'après ce sondage, les personnes semblent de plus en plus réfléchir à leur situation et à faire preuve d'un certain 'mea culpa'. Ils estiment ainsi qu'ils ne font pas assez d'exercice physique (49 %) ou qu'ils n'adoptent pas un régime alimentaire suffisamment équilibré (36 %). Ceux qui avouent avoir de mauvaises habitudes citent d'abord le manque de sport (55 %) et leur addiction au tabac (41 %). Pourtant, les sondés semblent pleins de bonne volonté, même si cette dernière ne dure guère longtemps. Plus de six personnes interrogées sur dix affirment avoir vraiment essayé de se défaire de leurs mauvaises habitudes. Sans succès pour la moitié d'entre eux. Il est intéressant - mais guère surprenant - de noter que ce sont surtout les plus jeunes qui recherchent de l'aide, principalement sur internet. Ce groupe est aussi le plus actif quand il s'agit de rechercher de l'information sur la santé dans les nouveaux médias. Pourtant, chez presque toutes les personnes interrogées, les 'anciennes' sources d'informations demeurent toujours les plus fiables. Le médecin arrive en première position (88 %), suivi immédiatement par le pharmacien (81 %) et l'infirmière (77 %). La famille n'atteint que 55 %. Les célébrités qui partagent leurs problèmes de santé n'atteignent pour leur part que 17 %, un peu en dessous des CEO (22 %) et des... journalistes (29 %). FiabilitéSi le secteur pharma traine encore parfois une image négative, un Européen sur deux juge pourtant l'expertise pharmaceutique digne de confiance. Et il s'agit là du score le plus bas, largement derrière les Asiatiques qui atteignent les 70 %. L'Europe se distingue des autres parties du monde sur toute une série d'autres points. Les Européens accordent par exemple plus d'importance à la famille et aux amis, tout comme à l'alimentation, l'environnement et les systèmes de soins. Selon les répondants, l'industrie doit relever une mission importante. Pas seulement le secteur pharma, mais aussi et surtout l'industrie agroalimentaire. Tout comme le 'simple' employeur, qui doit lui aussi veiller à la bonne santé de ses employés.