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Les ministres belge et luxembourgeoise de la Santé publique, Maggie De Block et Lydia Mutsch ont signé une convention le 2 juin dernier laissant la possibilité aux habitants du Grand-Duché du Luxembourg d'appeler le Centre antipoisons belge. " La collaboration internationale est l'une des meilleures manières de garantir encore davantage à nos patients la qualité et une aide rapide ", a commenté Maggie De Block, " notre Centre antipoisons est un service de première ligne primordial lorsqu'on songe que 46 % des victimes pour qui les citoyens appellent sont des enfants. Je suis donc très heureuse que nous partagions désormais ce service avec la population luxembourgeoise ", a-t-elle encore ajouté. Selon les données du Centre antipoisons, 54.207 Belges ont fait appel à ses services en 2014. Et environ 2.500 Luxembourgeois devraient y recourir dans le futur. Règlement européen Le Grand-Duché ne dispose pas de centre antipoison propre. Mais une directive européenne oblige tout État membre de l'Union européenne à désigner des organismes chargés de recevoir les informations spécifiques concernant la santé, en vue de la réaction en cas d'urgence. Même si les médecins luxembourgeois faisaient déjà appel à notre centre national (environ 140 appels par an), ce point de contact n'était pas accessible au grand public. Cela est dorénavant possible. La convention entre en vigueur en 2015 pour une durée de cinq ans. Ensuite, les accords seront évalués et éventuellement renouvelés. Pour cette aide de première ligne, le Grand-Duché paye près de 200.000 euros à la Belgique. 'Pratique et efficace' La ministre De Block s'est réjouie de cette collaboration. " L'aspect le plus important reste que les citoyens soient mieux aidés, mais nous devons aussi aborder nos soins de santé de manière pratique et efficace. Et une collaboration entre les deux pays peut aussi permettre des économies pour le patient et pour les autorités ", a-t-elle affirmé. Le Centre antipoisons offrira aux citoyens luxembourgeois une prise en charge des appels téléphoniques concernant les empoisonnements, une mise à jour des données relatives aux médicaments, mélanges dangereux, produits phytopharmaceutiques et biocides présents sur le marché luxembourgeois. Enfin, l'organisation dispose également d'un stock d'antidotes et est en mesure d'indiquer quels antidotes sont disponibles dans les hôpitaux et où.