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Aux Pays-Bas, il n'est désormais plus possible d'acheter certains antidouleurs dans les anciens points de vente, ni d'ailleurs de trouver des grands emballages dans les drogueries. Le gouvernement a en effet décidé de mettre un terme à sa politique un poil trop libérale en matière de vente des médicaments. Un scénario aussitôt repris et corrigé à la sauce danoise. Rappelons qu'au Danemark, la vente d'antidouleurs est également autorisée en dehors du canal officinal. Pas de changement de ce côté-là, mais bien plutôt dans le chef de l'acheteur. Les mineurs d'âge ne peuvent ainsi plus acheter leurs médicaments à base d'acide acétylsalicylique, d'ibuprofène et de paracétamol que dans les pharmacies, et moyennant une ordonnance médicale. Cette même mesure prévaut également pour certains médicaments contre les rhumes. Un changement qui permet ainsi au pharmacien de retrouver une partie des responsabilités qu'il avait dû concéder malgré lui. Hausse des suicides Ce soudain revirement de situation s'explique par l'augmentation inquiétante des suicides par analgésiques chez les mineurs. " Ces dernières années, nous avons assisté à une augmentation dramatique du nombre de suicides par antidouleurs chez les jeunes filles ", explique la porte-parole de l'Agence danoise des Médicaments (DMA). Cette évolution est d'autant plus visible depuis la loi de 2001 autorisant la vente des analgésiques en petits conditionnements (10 comprimés maximum) dans les grandes surfaces et les stations-service. Après dix ans, environ un quart des revenus provenant de la vente de médicaments OTC sont générés en dehors du circuit officinal - précisons ici que la moitié de ces produits concernent des produits d'aide au sevrage tabagique, et non des antidouleurs.