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Cette attention portée sur le métier de pharmacien n'étonne pas le secteur où les tensions de recrutement sont ressenties depuis de longs mois (voir notre article d'octobre 2022). L'APB et les facultés de pharmacie mènent une réflexion à ce sujet, à la recherche d'explications et de solutions pour pallier à ce manque. Aujourd'hui, l'Office wallon de la formation et de l'emploi (Forem) confirme cette situation. Il vient de publier (mercredi 5 juillet) sa nouvelle liste des fonctions critiques et des métiers en pénurie dans le sud du pays. Pour l'année 2023, la liste comporte 158 fonctions, soit 17 de plus que l'an passé. La liste comprend 66 fonctions critiques, pour lesquelles les employeurs éprouvent des difficultés de recrutement, et 92 métiers en pénurie, caractérisés par un manque de candidats.Par rapport à l'année dernière, 22 métiers (agent immobilier, conseiller en crédits et responsable de maintenance industrielle) sont sortis de cette liste, tandis que 42 nouveaux métiers y font leur apparition (pharmacien, opticien, désamianteur, conducteur de machines agricoles et forestières, esthéticien...). Comme les années précédentes, le secteur de la construction reste le plus représenté. Au rang des métiers du secteur de la santé classés en pénurie, on retrouve à côté des pharmaciens, les médecins, les technologues en imagerie médicale, les infirmiers, les aide-soignants, les experts en sécurité, hygiène et environnement...Le Forem souligne que plusieurs fonctions souffrent de difficultés de recrutement plus structurelles, notamment la prédominance d'un grand nombre de travailleurs approchant l'âge de la retraite, "et qui risquent de ne pas être remplacés dans les années à venir. Pour 44 des 158 fonctions de la liste, au moins un tiers de leurs travailleurs ont passé la cinquantaine. C'est notamment le cas pour les métiers de conducteur de poids lourd, d'infirmier, ou de couvreur."Le Forem rappelle qu'il propose 231 formations liées à ces fonctions critiques et métiers en pénurie et que des dispenses, des incitants financiers et des primes existent pour se former ou reprendre des études.