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Pour parvenir à cette trouvaille, les scientifiques allemands ont prélevé des échantillons de mucus auprès de 187 patients hospitalisés. Après analyses, ils se sont rendu compte que ceux chez qui "Staphylocuccus lugdunensis" a été retrouvé dans le nez avaient six fois moins de risque d'héberger le staphylocoque doré. En effet, sur les 187 prélèvements, 11 présentaient un staphylocoque doré (soit près de 6%). Mais chez les personnes au nez dépourvu de staphylococcus lugdunensis, ce taux montait à près de 35%.L'enthousiasme est d'autant plus de mise que la lugdunine, administrée sous forme de baume, a permis d'éradiquer chez des souris une infection cutanée, en surface mais également dans les couches profondes, par le Staphylococcus aureus.Les travaux vont maintenant se poursuivre afin de déterminer si cette lugdunine peut être utilisée chez l'Homme sans qu'elle ne provoque à son tour une infection. Cette découverte fait par ailleurs espérer que d'autres bactéries présentes dans l'organisme puissent être mises à profit pour constituer un véritable arsenal contre les bactéries résistantes aux médicaments.(référence : Nature, 28 juillet 2016, doi : 10.1038/nature18634)