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Le paracétamol est un médicament sûr sont l'efficacité a été scientifiquement démontrée dans de nombreuses formes de douleur aiguë telles que les maux de dents et les douleurs postopératoires. Jusqu'ici, il n'existait toutefois aucune donnée solide étayant son efficience dans la prise en charge des lombalgies aiguës. L'étude PACE (Paracetamol for Low-Back Pain Study) a été mise sur pied pour clarifier ce point, mais elle n'apporte aucune preuve que le paracétamol présenterait une efficacité supérieure à celle du placebo dans cette indication précise. Aucune différence n'a été observée chez les patients qui prenaient du paracétamol de façon régulière ou à la demande ; le traitement n'améliorait de façon significative ni la durée avant rétablissement, ni l'intensité de la douleur, ni la qualité du sommeil, ni le fonctionnement. Ces résultats ne signifient toutefois pas pour autant que le paracétamol n'a plus du tout sa place dans la prise en charge des lombalgies. L'alternative que sont les AINS présente en effet un profil de sécurité beaucoup moins favorable, alors que des études comparant les deux types de produits dans cette indication n'ont pas observé de différence d'efficacité. Les auteurs soulignent que ce sont surtout ici les conseils judicieux et les paroles rassurantes qui semblent avoir un effet littéralement thérapeutique. Les résultats de ces recherches devront néanmoins être confirmés par d'autres travaux et dans d'autres populations de patients. Précisons en outre que le groupe étudié ne s'est vu prescrire du paracétamol que dix jours après l'apparition de la douleur aiguë ; comme l'ont très justement fait remarquer les auteurs, les résultats ne permettent donc pas de tirer des conclusions concernant l'impact d'une éventuelle administration plus rapide de ce médicament.