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Le Plan Implants doit avant tout mettre un terme à toutes les lacunes mises à jour pendant le scandale des prothèses PIP. Mais ce Plan se veut bien plus large et englober l'ensemble des implants. Le Plan comprend une série de mesures destinées à garantir que les implants - encore un peu noyés dans un no man's land - puissent être contrôlés et tracés de la production à l'utilisateur. Les premières actions ont déjà été lancées ce mois, mais le plan complet ne sera terminé qu'en 2016. Le pharmacien à la barre Ce nouveau Plan confère au pharmacien une tâche importante. A partir d'octobre 2013, un système légal de délivrance sera instauré. Il passera obligatoirement par les pharmacies et les pharmaciens joueront un rôle central dans le système d'enregistrement. La pharmacie, par laquelle l'implant devra obligatoirement transiter, devra sélectionner l'implant qu'elle délivre dans une liste contrôlée. Le professionnel à qui il délivre cet implant devra aussi être dans le système afin d'empêcher que des implants ne soient délivrés à des professionnels sans expertise. Enfin, le système devra également encoder le distributeur qui l'a fourni. Ce n'est que quand toutes ces conditions seront remplies que le patient pourra se voir remettre une carte implants personnalisée (obligatoire). Si un implant n'a pas été acheté via le circuit officinal, aucune carte implants ne sera donnée au patient. La Ministre Onkelinx prévoit que cette carte implant sera définitivement au point en avril 2014. Elle sera la garantie pour le patient que l'implant a respecté le circuit légal et qu'il ne fait l'objet d'aucune polémique. Cliniques et fournisseurs Quant aux implants utilisés dans les hôpitaux, les problèmes sont moins nombreux. Dans la plupart des cas, ils sont déjà vendus maintenant par les pharmacies hospitalières. Ce sont surtout les petites cliniques et les cliniques privées qui devront revoir leur manière de travailler, tout comme les fournisseurs. Tant les cliniques dépourvues de pharmacie que les fournisseurs devront en effet transiter par une pharmacie. Une étape qui sera en outre contrôlée. Les fournisseurs ont évidemment réagi à ce changement, prétextant qu'ils disposent déjà d'un système de traçabilité et que certains implants sont déjà équipés d'une puce électronique. Mais la Ministre veut avant tout un système de traçabilité en externe, ce qui ne fait pas que des heureux...