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Il ne s'agit pas ici de la grippe pandémique - comme la grippe H1N1 qui avait touché notre pays en 2009 -, mais de la 'banale' grippe saisonnière. Les personnes de 75 ans et plus sont aujourd'hui bien vaccinées, puisque le degré de couverture vaccinale dans ce groupe dépasse les 70 %. Une couverture qui doit donc être maintenue à ce niveau, voire même augmentée étant donné la fragilité de ce groupe face aux possibles complications liées à la grippe saisonnière. Cependant, on ne sait toujours pas clairement si l'élargissement de la vaccination dans ce groupe conduirait forcément à une diminution du nombre de décès. La majorité des décès consécutifs à la grippe saisonnière sont enregistrés dans ce groupe : leur système immunitaire répond en effet moins bien à la vaccination et l'effet exact de la vaccination n'a pas encore pu être mesuré correctement. Autre zone d'ombre : on ne peut pas toujours établir le nombre de décès réellement causés par la grippe. PrioritéSelon les calculs du KCE, augmenter de 20 % la couverture vaccinale des adultes en bonne santé âgés de 50 à 64 ans permettrait d'éviter environ 4.000 cas ambulatoires de grippe. Une telle stratégie nécessiterait néanmoins plus de 300.000 vaccins supplémentaires et ne préviendrait que 11 admissions et pas un seul décès. Le nombre de doses de vaccin étant limité, certains groupes restent prioritaires. Les personnes qui présentent un risque plus élevé de complications et de décès bénéficient de cet accès prioritaire, soit les personnes âgées de plus de 65 ans, les personnes vivant en institution et les malades chroniques. Patients chroniques La plus grosse problématique concerne en fait le groupe des patients chroniques de moins de 65 ans. D'après l'étude du centre d'expertise, la couverture vaccinale y est extrêmement basse : seuls 20 % des malades chroniques de moins de 65 ans ont été vaccinés contre la grippe en 2008. Or c'est précisément le groupe qui court le plus grand risque d'hospitalisation pour une grippe ou une pneumonie, même du côté des plus jeunes. Une 'simple' augmentation de la couverture vaccinale de 20 % permettrait ainsi déjà d'éviter chaque année quelque 200 hospitalisations et de 1 à 15 décès.