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En 2009, le sujet défrayait la chronique : les Belges partaient en bus organisé direction les Pays-Bas pour refaire leur stock de médicaments. Il s'agissait presque toujours de médicaments en vente libre, bien moins chers aux Pays-Bas que chez nous. Un tourisme qui satisfaisait tout le monde : les patients belges, les pharmaciens hollandais et les agences de bus. Hormis bien sûr les médecins et les pharmaciens belges. Moins de la moitié du prix Pour certains médicaments, le voyage vaut cependant toujours le coup. Prenez par exemple la tamsulosine. Le patient qui va chercher une boîte de 30 comprimés à Liège paie 40,45 euros. Quelques kilomètres plus loin, au-delà de la frontière, l'addition n'est plus que de 17,90 euros. Une différence qui couvre amplement les coûts de transport. Prix néerlandais Mais selon certains médecins de la région frontalière, la réglementation est traitée avec une certaine créativité aux Pays-Bas et de nombreux patients belges peuvent acheter leurs médicaments à des prix 'néerlandais' - soit le prix établi par les assureurs du pays. Certains critères auxquels doivent satisfaire les patients en Belgique pour acheter une molécule (par exemple l'oméprazole) ne sont pas d'application aux Pays-Bas. " Nous examinons cela au cas par cas ", témoigne un pharmacien néerlandais frontalier. " Mais je dois avouer qu'une grande partie de notre clientèle vient de Belgique. Mais ne vous méprenez pas, l'inverse est également vrai, même si on n'en parle pas. Chez nous, certains produits ne sont pas remboursés par l'assurance, tandis qu'ils sont moins chers en Belgique. Ce sont aussi des clients que nous perdons car ils vont acheter leurs médicaments en Belgique. " Une piste somme toute rare à en croire un sondage téléphonique, certes limité, mené auprès de pharmaciens frontaliers.