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Tirant la sonnette d'alarme sur ce problème de prévention, la parlementaire CD&V Leen Dierick a proposé à la ministre de la Santé publique de mettre en place des campagnes de sensibilisation à l'attention des prestataires de soins (médecins, pharmaciens, hôpitaux) pour les informer de la persistance de préjugés tenaces liés en particulier au sexe du patient. " Cela permettra de leur faire prendre conscience que leur comportement de prescription est influencé par une série de facteurs intrinsèquement liés au sexe du patient ", a affirmé la parlementaire. Différences homme-femme Dans sa réponse (lire en page 3), la ministre Onkelinx concède tout à fait que le comportement de prescription du médecin, notamment dans le cas des antidépresseurs, est clairement influencé par ces facteurs et que les médecins prescrivent ainsi plus volontiers ce genre de traitement aux femmes qu'aux hommes. Elle ajoute également que ces mêmes médecins doivent souvent faire face à un manque d'alternatives pour résoudre ces problèmes féminins. Si la psychothérapie peut faire figure d'alternative, elle coûte généralement cher au patient et doit être menée durant une longue période. Pas de changement de programme " Je trouve particulièrement dommage que la ministre termine son analyse en reconnaissant l'existence de ces préjugés liés au sexe, mais qu'elle refuse dans le même temps d'adapter les campagnes futures ", réagit Leen Dierick. " Le gouvernement doit prendre ses responsabilités et fixer clairement ses priorités dans l'établissement de ses budgets. A l'heure actuelle, on ne peut certes pas entreprendre beaucoup de choses, mais quand le nouveau gouvernement entrera en lice, ce sujet reviendra certainement sur la table. " Quant au constat du coût trop élevé de la psychothérapie pour le patient (dont l'efficacité a été démontrée scientifiquement), il mérite aussi réflexion. " Il me semble logique de proposer le remboursement d'un traitement efficace, ce qui n'est pourtant pas le cas. Encore un sujet qui attend le prochain gouvernement ", conclut Leen Dierick. Lire en page 3