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Le pharmacien francophone est encore un rien plus frileux que son confrère néerlandophone à pousser ses enfants vers les études en pharmacie (9 % contre 7 %). Il faut ici préciser que 23,6 % des répondants ne sont pas non plus absolument contre cette idée. Mais, phénomène surprenant : plus de six pharmaciens sur dix sont par contre totalement convaincus de ne pas vouloir stimuler leurs enfants à devenir pharmacien. 10 % des pharmaciens néerlandophones et 4,2 % des francophones ont souhaité ne pas répondre à cette question, ce qui, pour cette enquête, représente un nombre particulièrement important. Encore la crise L'enquête n'a pas demandé aux répondants d'indiquer les raisons de cette frilosité. Un bref sondage - non représentatif - auprès de pharmaciens nous a cependant appris que pratiquement tous les pharmaciens interrogés auraient sans aucun doute répondu tout autrement il y a dix ans de cela. La situation économique a fortement changé, la situation des pharmaciens est devenue bien plus incertaine, sans compter que la profession doit à présent faire face à des exigences, notamment administratives, sans cesse plus élevées. Degré de satisfaction Cette réponse fait d'ailleurs écho à une autre question posée dans cette même enquête et portant sur l'orientation professionnelle. Sur les 90 % des répondants titulaires d'un diplôme de pharmacien d'officine, seuls 56,3 % opteraient à nouveau pour cette spécialisation. Mais le plus frappant reste qu'environ 26 % des pharmaciens interrogés affirment qu'à refaire, ils ne se lanceraient plus dans une formation pharmaceutique. Le nombre d'années d'expérience ne change pas fondamentalement la donne, même si le pic des pharmaciens ayant concédé qu'ils auraient choisi une autre voie comptent de 21 à 30 années d'expérience. Autre surprise émanant des réponses des pharmaciens fraîchement entrés dans la profession et comptabilisant moins de 5 années d'expérience au compteur : à refaire, ils reprendrait certes la route des auditoires de pharmacie, mais choisiraient plutôt l'orientation 'pharmacien hospitalier' en lieu et place de la spécialisation officinale (20,8 %). On ignore le nombre d'enfants de pharmaciens qui décident finalement de marcher dans les pas de leurs parents. Contrairement par exemple à la formation en dentisterie, les étudiants en pharmacie ne doivent en effet pas indiquer à l'administration le métier exercé par leurs parents. Mais la transmission de la flamme officinale de père en fils ne semble plus vraiment une évidence.