Pour le pharmacien d'officine, la nouvelle réglementation européenne visant à retirer du circuit les médicaments contrefaits est quelque peu ennuyante, mais qu'il s'agisse de scanner un code-barres ou une matrice de données 2D, la charge de travail est la même pourvu que le système fonctionne correctement. Pour les hôpitaux, c'est une autre histoire.
La Falsified Medicine Directive (FMD) oblige les fabricants à agir à trois niveaux : ils doivent ajouter un code sérialisé unique à chaque conditionnement de médicaments prescrits. Ce code-barres contient une ID de produit, un numéro de lot, la date de péremption et un numéro de série individuel lié au lot de médicaments spécifique.
Conditionnemets scellés
Deuxièmement, les fabricants vont devoir prévoir une forme de preuve infalsifiable afin de vérifier que les conditionnements n'ont pas été ouverts ou modifiés de quelque manière que ce soit durant le processus de distribution. Enfin, les fabricants sont responsables de la mise en place et du financement d'un système pour tester l'authenticité de chaque conditionnement de médicaments durant le processus de distribution, jusqu'à l'émission finale au patient.
Ce qui est ennuyeux pour une pharmacie d'officine, c'est que chaque conditionnement sera désormais scellé. Ouvrir une boîte pour montrer un comprimé au patient qui décidera alors d'acheter ou non le médicament, ne sera plus possible. De plus, et c'est étrange, cette directive FMD s'applique aussi aux hôpitaux. Chaque boîte de médicaments réceptionnée à l'hôpital devra être scannée avant d'être transférée à un service.
150 personnes
Les pharmaciens hospitaliers européens ont tout mis en oeuvre l'année dernière pour éviter que les hôpitaux ne doivent scanner chaque boîte de médicaments. Ils ont plaidé pour un système de codes agrégés permettant le scannage d'un lot complet de boîtes de médicaments. " L'UE a entendu notre demande de codes agrégés mais ne veut pas implémenter ce système dans les premières années ", a déclaré le pharmacien hospitalier Thomas De Rijdt (UZ Leuven). " Il n'y a donc pas d'exemption pour les hôpitaux. Il va falloir déballer toutes les boîtes de médicaments et les scanner une par une avant de les ranger au stock. Dans le meilleur des scénarios, cela signifie pour notre hôpital l'engagement de deux équivalents temps plein supplémentaires... ". Si on fait le calcul pour tous les hôpitaux de Belgique, ce sont au total 150 personnes qui scanneront des boîtes de médicaments toute la journée.
Le Pr De Rijdt sait déjà que l'Association Européenne des Pharmaciens Hospitaliers (EAHP) suivra ce dossier de près.
La Falsified Medicine Directive (FMD) oblige les fabricants à agir à trois niveaux : ils doivent ajouter un code sérialisé unique à chaque conditionnement de médicaments prescrits. Ce code-barres contient une ID de produit, un numéro de lot, la date de péremption et un numéro de série individuel lié au lot de médicaments spécifique.Conditionnemets scellésDeuxièmement, les fabricants vont devoir prévoir une forme de preuve infalsifiable afin de vérifier que les conditionnements n'ont pas été ouverts ou modifiés de quelque manière que ce soit durant le processus de distribution. Enfin, les fabricants sont responsables de la mise en place et du financement d'un système pour tester l'authenticité de chaque conditionnement de médicaments durant le processus de distribution, jusqu'à l'émission finale au patient.Ce qui est ennuyeux pour une pharmacie d'officine, c'est que chaque conditionnement sera désormais scellé. Ouvrir une boîte pour montrer un comprimé au patient qui décidera alors d'acheter ou non le médicament, ne sera plus possible. De plus, et c'est étrange, cette directive FMD s'applique aussi aux hôpitaux. Chaque boîte de médicaments réceptionnée à l'hôpital devra être scannée avant d'être transférée à un service.150 personnes Les pharmaciens hospitaliers européens ont tout mis en oeuvre l'année dernière pour éviter que les hôpitaux ne doivent scanner chaque boîte de médicaments. Ils ont plaidé pour un système de codes agrégés permettant le scannage d'un lot complet de boîtes de médicaments. " L'UE a entendu notre demande de codes agrégés mais ne veut pas implémenter ce système dans les premières années ", a déclaré le pharmacien hospitalier Thomas De Rijdt (UZ Leuven). " Il n'y a donc pas d'exemption pour les hôpitaux. Il va falloir déballer toutes les boîtes de médicaments et les scanner une par une avant de les ranger au stock. Dans le meilleur des scénarios, cela signifie pour notre hôpital l'engagement de deux équivalents temps plein supplémentaires... ". Si on fait le calcul pour tous les hôpitaux de Belgique, ce sont au total 150 personnes qui scanneront des boîtes de médicaments toute la journée.Le Pr De Rijdt sait déjà que l'Association Européenne des Pharmaciens Hospitaliers (EAHP) suivra ce dossier de près.