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Empêtrée jusqu'au cou dans un profond marasme économique, la Grèce ne sait décidément plus où donner de la tête pour éviter les foudres de sa population. Car pour honorer le crédit de 110 milliards d'euros accordé par l'Europe pour son assainissement financier, le pays n'a d'autre choix que de prendre des mesures drastiques visant à renflouer autant que possible les caisses désespérément vides. Nouvelles professions visées : les avocats, les notaires, les ingénieurs civils, les architectes et... les pharmaciens. Selon le gouvernement socialiste, ces professions jouissent encore de trop de conditions particulières qui plombent la compétitivité et la croissance. Il n'en fallait pas plus pour semer le trouble dans les quelque 1.200 pharmacies du pays, déjà passablement touchées par la décision du gouvernement de baisser de 4,5 % le prix des médicaments. Pour dénoncer les projets de dérèglementation de leur profession et notamment la volonté de rallonger les heures d'ouverture, les pharmaciens grecs ont donc entamé des mouvements de grève, en affichant porte close durant trois jours - exception faite des pharmacies de garde. Cette grève pourrait d'ailleurs être reconduite au cours des semaines à venir, voire des mois, la nouvelle loi devant être adoptée d'ici juin prochain... www.quotipharm.com