Le Groupement pharmaceutique de l'Union européenne (PGEU) a adopté ce mercredi une nouvelle prise de position sur le rôle des pharmaciens d'officine dans la vaccination. Ils peuvent informer, vacciner, participer aux campagnes de sensibilisation à la vaccination, s'attaquer à l'hésitation vaccinale et contribuer à l'augmentation de la couverture vaccinale.
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"Permettre aux pharmaciens de vacciner améliore l'accessibilité, la commodité pour les patients et, surtout, les taux de vaccination globaux. Les heures d'ouverture étendues des pharmacies et un réseau stratégiquement réparti de professionnels hautement qualifiés offrent une occasion unique d'étendre les services de vaccination. À ce jour, 15 pays européens ont mis en oeuvre avec succès des programmes de vaccination menés par des pharmaciens et nous comptons sur d'autres pays pour leur emboîter le pas, dans l'intérêt des patients et de la santé publique", explique Koen Straetmans, président du PGEU (European Community Pharmacists). Cette année, la Belgique fait partie des 15 pays européens (Danemark, France, Allemagne, Grèce, Irlande, Italie, Lettonie, Luxembourg, Pologne, Portugal, Norvège, Roumanie, Suisse et Royaume-Uni) où les pharmaciens peuvent vacciner contre la grippe et/ou le Covid-19. De plus, dans 9 de ces pays (Danemark, France, Grèce, Irlande, Italie, Norvège, Portugal, Suisse et Royaume-Uni), ils sont autorisés à administrer d'autres vaccins et médicaments tels que les vaccins antipneumococciques, les vaccins de voyage, contre l'herpès zoster (zona), le choléra, le diphtérie, tétanos et coqueluche, méningocoque, encéphalite à tiques, fièvre typhoïde et hépatite A, encéphalite japonaise, hépatite A, hépatite B, papillomavirus humain (HPV), rage, rotavirus humain, varicelle et l'injection de sérum antitétanique.Le PGEU insiste: "Il a été démontré que les services de vaccination en pharmacie ont permis d'augmenter les taux de vaccination contre la grippe chez les personnes qui n'avaient pas été vaccinées l'année précédente et chez celles qui n'auraient pas été vaccinées autrement. Les données montrent également qu'un tiers des vaccins ont été administrés en dehors des jours ouvrables, ce qui souligne l'accessibilité du réseau de pharmacies communautaires et sa contribution à la réduction de l'absentéisme au travail".Dans la prise de position de ce 22 novembre, le PGEU suggère des actions qui peuvent être entreprises pour maximiser la contribution des pharmaciens à la lutte contre les maladies évitables par la vaccination et à l'amélioration de la couverture vaccinale : -Développer l'exercice de la pharmacie avec la mise en oeuvre de programmes de vaccination dirigés par des pharmaciens ou basés sur la pharmacie, avec le soutien approprié des systèmes de santé nationaux. -Inclure des programmes de vaccination en pharmacie dans les plans nationaux de promotion de la santé.-Intégrer les pharmaciens dans les stratégies nationales de vaccination, y compris les campagnes de communication et les actions visant à lutter contre la désinformation et les informations erronées sur les vaccins.Agents de lutte contre l'antibiorésistancePar ailleurs, dans le cadre de la semaine de sensibilisation sur la résistance aux antimicrobiens (AMR), le PGEU rappelle que la place que les pharmaciens peuvent prendre dans la vaccination en pharmacie doit être considérée comme un outil précieux dans cette lutte contre l'AMR. "Les pharmaciens jouent également un rôle dans la gestion de ces produits, notamment en donnant des conseils sur l'utilisation prudente des antibiotiques et autres antimicrobiens, ainsi que sur leur élimination correcte. Ce sont des professionnels de la santé qualifiés pour effectuer des tests au point de service afin de dépister les signes précoces de maladies infectieuses et de différencier les infections virales des infections bactériennes". La révision de la législation pharmaceutique générale en cours devrait par ailleurs offrir l'occasion de renforcer les programmes de gestion des antimicrobiens.