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Cette évolution s'inscrit dans le programme Recip-e, mené sous la houlette de Marc Nyssen, professeur à la VUB. A partir de janvier 2014, toutes les prescriptions faites dans les cabinets de médecin ou dans les hôpitaux de notre pays - au moyen d'un logiciel reconnu - devront être envoyées par internet vers Recip-e. Les prescriptions resteront stockées jusqu'à ce que le patient se rende dans l'officine de son choix pour demander sa prescription. La liberté de choix du patient est ainsi respectée. En 2015, les autres prestataires de soins seront également invités à rentrer dans la danse électronique. En outre, une piste similaire a été lancée cette année du côté des maisons de repos. Si le projet-pilote se limite aux prescriptions de médicaments, il pourrait se voir élargi. Eviter les fraudes Recip-e est censé mettre un terme à la fraude liée aux prescriptions. Le service de l'évaluation et de contrôle médical est en effet régulièrement submergé de plaintes concernant des falsifications de prescriptions médicales. Cette fraude peut être réalisée de deux manières : soit en ajoutant ou en modifiant certains médicaments sur une vraie prescription, soit en fabriquant de fausses prescriptions. Avant l'introduction du code-barres unique obligatoire (2004), certains pharmaciens d'officine ajoutaient sur la prescription certaines prescriptions magistrales ou des médicaments remboursés, sans en avertir l'assuré. Mais la majorité des dossiers concerne surtout des fraudes orchestrées par les patients eux-mêmes.