Les résidents des maisons de repos consomment encore trop de psychotropes

24/09/12 à 12:00

Mise à jour le 30/11/16 à 10:18

La consommation de médicaments psychotropes dans les centres de soins reste trop élevée par rapport aux directives. Le Dr Luc Hanegreefs, médecin coordinateur et conseiller (MCC) au Zorgbedrijf Antwerpen, a examiné cette consommation auprès de 2.200 résidents de 16 maisons de repos. " Un changement d'attitude est clairement nécessaire du côté de toutes les parties concernées : résidents, médecins, infirmières et famille."

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Cette étude a été présentée en primeur lors des Journées Médecine d'Anvers et confirme le constat dressé par de précédents travaux. Les résidents des maisons de repos utilisent encore beaucoup trop de médicaments différents, dont une grosse partie de benzodiazépines, d'antidépresseurs et de neuroleptiques. Luc Hanegreefs a photographié la situation sur un jour précis (12 mai 2012) dans 16 centres anversois. Lors de cette journée, il a répertorié 2.276 résidents sous traitement médicamenteux. Avec une consommation moyenne de 7,4 médicaments par résident. " Seuls 4 % d'entre eux n'en prend pas et un parvient même au score de 26 médicaments ATC par jour. " Au rang des produits les plus consommés, on retrouve l'aspirine, les laxatifs et le paracétamol. Le top 5 d'après le code ATC est le suivant : antithrombotiques, laxatifs, inhibiteurs de la pompe à proton, anilides et sulfamides. Effets indésirables Cette étude a l'avantage d'avoir intégré dans ses calculs les médicaments non remboursés, dont plusieurs psychotropes. Environ 41 % des résidents prenent des benzodiazépines, soit un peu moins que dans la précédente étude PHEBE et ses 51 %. " La plupart des résidents ne prennent qu'un seul comprimé, mais certains en consomment deux ou même trois différents. Ce problème ne se limite pas aux maisons de repos. Sur les 154 arrivées ce jour-là, la moitié provenait d'hôpitaux. Environ la moitié des résidents venant d'hôpitaux consommaient déjà des benzodiazépines. On peut également supposer que bon nombre d'entre eux le faisaient déjà avant leur hospitalisation et que ce problème se pose aussi dans les soins à domicile, même si nous ne disposons pas de chiffres à ce sujet. "