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Les professeurs Lescrinier (pharmacothérapie et soins pharmaceutiques OTC à l'UA), Leemans (professeur principal en pharmacothérapie de l'automédication à la VUB) et Rombaut (responsable de la formation à la VUB) ont déployé leur solide argumentaire dans un courrier de trois pages. Les universitaires demandent tout d'abord à l'AFMPS sur quelles études se base sa recommandation. Mais ils veulent également connaitre les données de pharmacovigilance disponibles pour notre pays. Combien de cas d'intoxication et d'éventuels décès sont-ils liés à une consommation d'antitussifs chez les enfants ? Risques plus grands Autant de questions pertinentes qui permettront aux scientifiques de mieux comprendre les motivations d'un tel avis, aussi drastique, de l'agence fédérale. Tout comme l'APB et BACHI, les universitaires redoutent que les parents ne s'orientent dès lors vers des sirops pour adultes pour soulager les quintes de toux de leur enfant. Sans indication du dosage adapté dans la notice, les risques n'en seront que plus grands. Mesures trop restrictives " Nous ne pouvons pas nous défaire de cette impression que la Belgique, du fait d'une attitude parfois trop stricte des autorités sur les questions liées aux médicaments, se mette elle-même hors du coup dans toute une série de domaines (...). Bien entendu, nous soutenons la volonté du gouvernement belge de veiller de près à la sécurité de ses citoyens, mais ce contrôle peut se faire sans tomber dans les extrêmes. "