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Actuellement, la situation ne souffre d'aucun doute possible. La délivrance des médicaments à usage vétérinaire est réservée exclusivement aux vétérinaires dépositaires et aux pharmaciens d'officine (tant les médicaments vétérinaires OTC que ceux soumis à prescription). " Au niveau européen, des discussions ont effectivement soulevé la question du canal de distribution des médicaments ", clarifie Dries Minne. " Nous observons une résistance croissante aux antibiotiques pour le moins inquiétante. Et nous ne pouvons nier qu'il existe bien une surconsommation de produits antimicrobiens au sein du secteur vétérinaire à laquelle il nous faut mettre fin. "Mesures Sous la présidence du Danemark, l'Europe a tenu un meeting sur les éventuelles mesures à prendre pour limiter le développement et la propagation de la résistance antimicrobienne. L'une des propositions - émanant des pays nordiques - était de séparer prescription et délivrance. Un système d'ailleurs déjà d'actualité au Danemark où le vétérinaire prescripteur n'a pas le droit de délivrer des médicaments vétérinaires. Manque de vision L'un des plus gros problèmes, concède Minne, reste le manque de vision sur le comportement de prescription des vétérinaires. " Pour l'usage humain, les choses sont simples : grâce aux données de l'Inami, nous disposons d'une image précise sur la délivrance des produits antimicrobiens à usage humain, même si cette image est quelque peu faussée. Nous connaissons en effet le nombre de boîtes vendues, mais pas la quantité réellement consommée. Beaucoup de patients n'utilisent pas la boite entière. "