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Flamg et représentants de l'APPL (l'association pharmaceutique de la province de Liège), de Pharmasanté et du PCPF (l'organe francophone de concertation des différentes sociétés coopératives) ont accouché d'un accord de collaboration qui vise à évacuer ressentiments et non-dit entre médecins et pharmaciens. Cet accord passe en revue les points qui crispent traditionnellement les deux professions, et indique aux professionnels de bonne volonté l'attitude à adopter pour ne pas envenimer les choses. Exemple ? La substitution. Elle n'est pas autorisée, souligne le document, sauf en cas de garde. En d'autres circonstances - par exemple l'indisponibilité d'un produit - le pharmacien se référera à l'historique du patient, ou téléphonera au médecin. Le coup de fil constitue d'ailleurs une règle dominante censée s'appliquer dès qu'il y a une hésitation sur une prescription. L'accord de bonne coopération prévoit la transmission par les cercles des numéros de GSM de leurs membres. Apprendre à se connaitre Johan Sterkendries, dirigeant de la Flamg, et Alain Chaspierre, secrétaire général de l'APPL, s'accordent à dire que bien des irritations naissent de la méconnaissance réciproque des deux bords. Prescrire en ambulatoire L'accord mentionne aussi que la DCI devrait être la règle en cas de garde, que le médecin doit mentionner 'urgent' sur l'ordonnance (sans quoi c'est au pharmacien d'évaluer le côté urgent) et sûrement pas 'ne pas substituer'. " Il est compréhensible qu'une officine, en garde, ne dispose pas de tout ", commente-t-on à la Flamg. Autre faiblesse chronique à améliorer : la rédaction correcte des prescriptions. Les pharmaciens ont concocté un petit rappel des bonnes pratiques qui évitent des couacs ultérieurs. Par exemple ne pas oublier de préciser TPNA (tiers payant non applicable) quand le patient n'entre pas dans les conditions de remboursement, ou TSD ou TSI pour les trajets de soins. La plus-value de la concertation Pour Alain Chassepierre, il faut intensifier les contacts et multiplier les cercles de qualité entre MG et pharmaciens. D'expérience, il sait la plus-value de la concertation. " Lors de la campagne fédérale sur l'anxiété, les troubles du sommeil, etc., des OAD - des outils d'aide à la dispensation - ont été créés avec l'appui de spécialistes. Quand un patient exprime une forme d'anxiété, le pharmacien dispose de critères qui le guident dans sa délivrance mais l'aident aussi à déterminer si le renvoi au médecin s'impose. Il ne s'agit pas de poser un diagnostic, nous n'en avons pas les compétences. Mais, qu'on le veuille ou non, une officine c'est un peu un centre de tri. Après une première rencontre assez crispée, le point de vue des médecins généralistes sur cette démarche a évolué, dans le sens positif. On a finalement validé un outil commun, entre pharmaciens et généralistes. Ce serait intéressant d'étendre le principe aux autres plaintes que l'anxiété. "