On le sait, la résistance aux médicaments, notamment antifongiques, représente une grave menace pour la santé mondiale et nécessite de nouvelles stratégies de traitement.

Des biologistes de la KU Leuven ont étudié la sensibilité dite collatérale (CS) - la résistance à un médicament augmente la sensibilité à un autre - et la résistance croisée (XR) - un mécanisme de résistance à un médicament réduit la sensibilité à plusieurs médicaments. Ces dynamiques CS et XR peuvent guider la conception du traitement pour empêcher le développement de la résistance, mais elles ne sont pas systématiquement étudiées chez les champignons pathogènes.

Les chercheurs belges ont choisi de prendre C. auris comme modèle. Pourquoi? Ce champignon est un micro-organisme émergent, de la catégorie des levures. Il est de plus en plus retrouvé comme agent pathogène causant des infections fongiques nosocomiales. Identifié pour la première fois au Japon en 2009 dans un prélèvement de conduit auditif (Satoh et al., 2009; ECDC, 2016), il est désormais identifié dans plus de 40 pays sur les six continents. "En plus de sa capacité à se transmettre dans les milieux de soins et à provoquer des éclosions, la très grande majorité des souches démontrent ou développent rapidement une résistance à la plupart des antifongiques couramment utilisés pour traiter les infections à Candida, ce qui amène un enjeu important sur les capacités de traitement et sur la survie des usagers infectés", signale l'Institut national de santé publique du Québec sur son site internet.

"Nous avons utilisé l'évolution expérimentale et la modélisation mathématique de la dynamique de la population de Candida auris au cours d'expositions cycliques et combinées à des médicaments, et nous avons constaté qu'un cycle de médicaments basé sur la CS peut prévenir efficacement l'émergence d'une résistance aux médicaments", expliquent les chercheurs, notamment belges, dans leur étude parue dans la revue scientifique Nature Microbiology. "En outre, nous avons constaté qu'un changement de traitement basé sur la CS peut activement sélectionner ou éradiquer des sous-populations résistantes, soulignant la possibilité de prendre en compte la CS dans la prise de décision thérapeutique lors de la détection de la résistance. En outre, nous montrons que certaines tendances des CS sont robustes parmi différentes souches et mécanismes de résistance."

Ces résultats ouvrent une voie prometteuse pour l'amélioration des approches thérapeutiques antifongiques.

On le sait, la résistance aux médicaments, notamment antifongiques, représente une grave menace pour la santé mondiale et nécessite de nouvelles stratégies de traitement. Des biologistes de la KU Leuven ont étudié la sensibilité dite collatérale (CS) - la résistance à un médicament augmente la sensibilité à un autre - et la résistance croisée (XR) - un mécanisme de résistance à un médicament réduit la sensibilité à plusieurs médicaments. Ces dynamiques CS et XR peuvent guider la conception du traitement pour empêcher le développement de la résistance, mais elles ne sont pas systématiquement étudiées chez les champignons pathogènes. Les chercheurs belges ont choisi de prendre C. auris comme modèle. Pourquoi? Ce champignon est un micro-organisme émergent, de la catégorie des levures. Il est de plus en plus retrouvé comme agent pathogène causant des infections fongiques nosocomiales. Identifié pour la première fois au Japon en 2009 dans un prélèvement de conduit auditif (Satoh et al., 2009; ECDC, 2016), il est désormais identifié dans plus de 40 pays sur les six continents. "En plus de sa capacité à se transmettre dans les milieux de soins et à provoquer des éclosions, la très grande majorité des souches démontrent ou développent rapidement une résistance à la plupart des antifongiques couramment utilisés pour traiter les infections à Candida, ce qui amène un enjeu important sur les capacités de traitement et sur la survie des usagers infectés", signale l'Institut national de santé publique du Québec sur son site internet."Nous avons utilisé l'évolution expérimentale et la modélisation mathématique de la dynamique de la population de Candida auris au cours d'expositions cycliques et combinées à des médicaments, et nous avons constaté qu'un cycle de médicaments basé sur la CS peut prévenir efficacement l'émergence d'une résistance aux médicaments", expliquent les chercheurs, notamment belges, dans leur étude parue dans la revue scientifique Nature Microbiology. "En outre, nous avons constaté qu'un changement de traitement basé sur la CS peut activement sélectionner ou éradiquer des sous-populations résistantes, soulignant la possibilité de prendre en compte la CS dans la prise de décision thérapeutique lors de la détection de la résistance. En outre, nous montrons que certaines tendances des CS sont robustes parmi différentes souches et mécanismes de résistance." Ces résultats ouvrent une voie prometteuse pour l'amélioration des approches thérapeutiques antifongiques.