Entre des ministres surchargés d'attributions comme le nouveau ministre wallon Maxime Prévot (cdH) (voir photo), et un éclatement des compétences entre Rudy Demotte (PS), Joëlle Milquet (cdH), Jean-Claude Marcourt (PS), à la Fédération Wallonie Bruxelles, on peut dire que la santé n'a pas été sérieusement prise en compte par les présidents de partis lors de la mise en place des nouveaux gouvernements. Une situation étonnante lorsque l'on connaît l'enjeu pour ce secteur depuis le 1er juillet 2014, avec l'important transfert de compétences.
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Le transfert des compétences liées à la santé représente 4,21 milliards d'euros. Ce budget qui demande une vision globale et transversale afin d'en optimaliser les moyens est divisé entre différents ministres, en charge, entre autres, de l'allocation d'aide aux personnes handicapées, la politique hospitalière (travaux d'infrastructures, normes d'agrément), la politique des personnes âgées (le plus gros transfert en santé - 2,425 milliards d'euros: maisons de repos, centre de soins de jours...), la politique de santé mentale, la politique de prévention...Qui va faire quoi ?Voici pour les cinq ans à venir, ce que le choix des ministres de la Santé va donner au quotidien.A la Région bruxelloise, Didier Gosuin (FDF), qui sera déjà ministre de l'Economie, de l'Emploi et du Commerce Extérieur, sera accompagné pour ces compétences et celle du SIAMU par la secrétaire d'Etat Cécile Jodogne, FDF également. Au sein du collège de la Cocof, les représentants FDF devront gérer la Formation tant des travailleurs salariés que des indépendants, la Santé, et la Fonction publique. Pour ce qui est de la Commission Communautaire Commune, les élus FDF partageront avec l'Open Vld, la Santé, la Fonction publique, le Budget, les Finances et les Relations extérieures.A la Fédération Wallonie-Bruxelles, le ministre-président Rudy Demotte (PS) va pouvoir garder un oeil sur les médecins qu'il a bien connus lorsqu'il était ministre fédéral de la santé. Voici ses compétences : les hôpitaux universitaires, l'Académie royale de Médecine, l'agrément et le contingentement des professions des soins de santé , la Société scientifique de médecine générale.Toujours dans cette même fédération, Joëlle Milquet (cdH), vice-présidente et ministre de l'Education, de la Petite enfance, des Crèches et de la Culture, sera compétente pour les centres psycho-médico-sociaux, la politique de santé qui relève des missions confiées à l'Office de la naissance et de l'enfance, l'aide aux personnes qui relève des missions confiées à l'Office de la naissance et de l'enfance , les activités et services de médecine préventive destinés aux nourrissons, aux enfants, aux élèves et aux étudiants, l'accueil de l'enfance et enfin l'Office de la naissance et de l'enfance. De son côté, Jean-Claude Marcourt (PS), vice-président et ministre de l'Enseignement supérieur, de la Recherche et des Médias, reste en charge de l'enseignement supérieur (numérus clausus...), en ce compris : la recherche scientifique, les crédits de recherches fondamentales provenant des S.P.P.S., de la Santé publique, des Affaires économiques et ceux destinés au F.N.R.S. et au F.R.I.A et aussi l'Académie royale des Sciences.Au gouvernement wallon, le ministre de la Santé sera donc Maxime Prévot, également vice-président et ministre des Travaux publics, de l'Action sociale, en charge des allocations familiales, et du Patrimoine... et bourgmestre de la ville de Namur !Voilà donc les femmes et les hommes qui vont peser sur le domaine de la santé en attendant la nomination d'un francophone ou plus certainement d'un néerlandophone comme ministre fédéral de la santé.