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Comme sorti de nulle part, le projet d'arrêté royal de la ministre Onkelinx a fait l'effet d'un véritable coup de massue. La ministre de la Santé publique y précise les mesures concernant le conditionnement, l'étiquetage et la délivrance par le pharmacien de préparations magistrales et officinales contre la toux et le rhume. De précédents communiqués avaient bien sûr déjà fait état des futures contre-indications et mesures de protection frappant de nombreux médicaments contre la toux et le rhume destinés aux enfants. Des mesures qui entreront d'ailleurs en vigueur le 1er mai prochain. Différents principes actifs Jusque-là, rien de bien nouveau. La suite du communiqué de la ministre sur l'interdiction de combiner plusieurs principes actifs a par contre fait sortir de ses gonds les représentants de l'APB. " En ce qui concerne les médicaments contre la toux et le rhume qui contiennent plusieurs substances actives, l'analyse bénéfices-risques est également négative, faute de preuve que l'efficacité de l'association de plusieurs substances est supérieure à celle de chaque substance séparée. " Une phrase interprétée par l'APB comme une interdiction totale de combiner plusieurs principes actifs. Comment réagir alors face à une prescription de préparation magistrale combinant plusieurs principes actifs ? " Cela veut simplement dire que la formule la plus simple possible doit être prescrite aux enfants ", répond l'AFMPS. " Mais que si la valeur ajoutée d'une combinaison se justifie, cette préparation peut encore très bien être réalisée. " Stock La question de ce stock - loin d'être négligeable pour le pharmacien - se pose également pour les spécialités et les préparations magistrales du pharmacien " Toutes les spécialités mises sur le marché avant le 30 avril pourront être vendues dans les mêmes conditions que précédemment, et ce, jusqu'à épuisement des stocks. Concrètement, cela signifie que le pharmacien qui dispose par exemple de produits OTC qui passeront sous prescription le 1er mai prochain, ne devront pas exiger de prescription pour les vendre. Bien sûr, le pharmacien doit veiller autant que possible à se conformer à la directive. Même chose pour les préparations magistrales et officinales réalisées par le pharmacien avant le 30 avril. Le pharmacien doit s'assurer d'être parfaitement en ordre au niveau légal et de répondre à toutes les exigences encadrant le protocole de préparation, la date de préparation et la date d'expiration ", ajoute Jan Depoorter.