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Le catalyseur de la refonte qui s'annonce a été le rapport du Centre fédéral d'expertise sur l'oxygénothérapie à domicile, médiatisé en juin dernier. " Le KCE concluait notamment que nombre de patients - il parlait de 50 % voire plus - prennent de l'oxygène sans que cela soit réellement justifié sur le plan de l'Evidence Based Medicine ", commente-t-on à l'APB. Début de cette année, l'Inami décidait donc de constituer un groupe de travail pour plancher sur des moyens de réduire ces dépenses. Objectif des économies fixé par le gouvernement : 15 millions d'euros sur base annuelle. Rupture d'habitudes En substance, quels sont les changements les plus notables ? Le pharmacien d'officine ne sera plus impliqué que dans l'oxygénothérapie à court terme. Pour l'oxygénothérapie à long terme, le patient devra s'adresser au service pneumologie d'un hôpital. L'oxygène sera alors fourni et facturé par l'hôpital, dans le cadre des conventions de revalidation conclues avec un service de pneumologie. " En matière d'oxygénothérapie à court terme, le patient pouvait jusqu'ici se voir délivrer de l'oxygène par l'intermédiaire de son pharmacien - lequel s'adressait à un fournisseur - sur simple prescription du médecin traitant. A présent, les indications se resserrent, les durées de traitement sont limitées à un maximum de trois mois, une autorisation préalable du médecin conseil de la mutuelle est requise et certains cumuls (par exemple celui des forfaits de remboursement pour l'oxygène gazeux et l'oxyconcentrateur) sont interdits ", résume l'APB (lire l'encadré sur les indications).