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À l'étranger, on savait de longue date où Abraham (le nom des intéressés est ici quelque peu différent, mais peu importe) avait trouvé l'inspiration et les matériaux nécessaires à la réalisation de ses bombes artisanales ayant coûté la vie à plusieurs dizaines de personnes : des instructions toutes simples dénichées sur la Toile, un droguiste, une pharmacie et le tour est joué ! L'Europe aussi en avait bien conscience et avait déjà édicté il y a un bon moment un règlement officiel sur la vente des matières premières susceptibles d'être utilisées dans la fabrication d'explosifs. Ce texte vient récemment d'être transposé dans la législation belge, et un certain nombre de nouvelles règles devraient donc entrer en vigueur tout prochainement.Ainsi, à l'avenir, sept produits chimiques ne pourront plus être vendus aux particuliers (du moins à des concentrations élevées) : le peroxyde d'hydrogène (au-delà de 12%) le nitrométhane (30%) l'acide nitrique (3%) le chlorate et perchlorate de potassium (40%) le chlorate et perchlorate de sodium (40%)Par ailleurs, toute transaction suspecte, disparition ou vol d'une quinzaine de substances devra être immédiatement signalée au point de contact " précurseurs d'explosifs ". Il s'agit des sept produits susmentionnés, auxquels s'ajoutent : l'hexamine l'acide sulfurique l'acétone le nitrate de potassium le nitrate de sodium le nitrate de calcium le nitrate d'ammonium et de calcium le nitrate d'ammoniumRappelons que toute personne qui vend, possède ou utilise des produits destinés à la fabrication d'explosifs s'expose à de lourdes sanctions.Pour ce qui est du peroxyde d'hydrogène, la concentration maximale autorisée pour les produits délivrés aux patients s'élèvera donc prochainement à 12%, ce qui signifie que la matière première utilisée en pharmacie (d'une concentration de 30% ou 100 volumes) devra être diluée avant la vente pour atteindre une concentration de 12% (40 volumes). Les doses thérapeutiques s'élèvent habituellement à 3% ou 10 volumes.