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Depuis 2020, la Belgique a vu son nombre total de pharmacies passer de 5.054 à 4.951. Parmi celles-ci, 4.658 sont encore ouvertes au public, contre 4.807 en 2020. Plusieurs facteurs expliquent cette tendance à la réduction: fermetures définitives, fusion d'établissements, mais également l'application de nouvelles règles régissant la durée des fermetures temporaires. Le Nord et le Sud du pays ne sont pas touchés de la même façon: plus de la moitié des pharmacies temporairement fermées se situent en Wallonie, notamment à Charleroi et Liège, alors que les Wallons ne représentent qu'un petit 31% de la population belge. Le rapport de Sirius Insight met également en avant une différence notable entre les pharmacies indépendantes et celles appartenant à des groupements. Les premières préfèrent majoritairement les relocalisations à courte distance (52% de leurs demandes), leur permettant ainsi de conserver leur clientèle. En revanche, les pharmacies structurées en groupes favorisent les fusions (44% de leurs demandes) afin d'optimiser leur potentiel commercial tout en consolidant leur position sur le marché. Le rapport souligne également que de nombreuses zones sont sous-desservies, particulièrement en Flandre. Plus de 250.000 adresses à travers le pays répondent aux critères de relocalisation dans des secteurs où la densité pharmaceutique est faible et où la demande des patients est forte. Pourtant, seules 3% des demandes de relocalisation des pharmacies de groupe visent ces zones... Tant d'opportunités manquées, d'après Sirius Insight, pour équilibrer l'offre de soins. Si, à la lecture du rapport, la réduction du nombre de pharmacies semble inéluctable, la question de l'accessibilité reste pour autant cruciale. Avec la limitation de la durée des fermetures temporaires et l'évolution des habitudes de consommation des patients, l'officine doit s'adapter à un environnement en mutation. " Les pharmacies structurées en groupes mettent clairement l'accent sur la rationalisation par le biais de fusions ", conclut le rapport. " Cependant, elles bénéficieraient d'une meilleure compréhension des opportunités du marché et d'une approche plus adaptée à chaque région. Certaines zones nécessitent une stratégie de fusion forte, tandis que d'autres pourraient tirer profit d'une optimisation locale et de stratégies de micro-implantation afin de mieux répondre aux besoins du marché. "