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Le poste médical de la gare centrale avait démarré en juin 2015, sur fond de polémique sur la pertinence d'une telle initiative. Un an à peine après le lancement, Patrick Van Achter affirme, depuis Malaga, avoir joué de malchance. "Nous avons eu une grève nationale, les attentats dans le métro, puis de nouvelles grèves à répétition et d'autres attentats. Cela a fortement joué contre nous. La sandwicherie juste à côté a fortement souffert également... Mais plus profondément, je crois que les statistiques de fréquentation fournies par la STIB étaient quelque peu biaisées. La situation du poste de garde est peu attractive et les navetteurs regardent déjà dans leurs chaussures à ce niveau-là." Il souligne également des problèmes de loyers trop importants pour assurer la rentabilité. En revanche, M. Van Achter affirme avoir pu, dans l'intervalle, constitué une patientèle fidèle. "30% des patients, dont certains travaillent dans les bureaux avoisinants et se réjouissaient d'avoir un médecin à proximité, revenaient régulièrement. La fidélité était là. C'est un fait." Pour Patrick Van Achter, le concept reste pertinent mais la psychose qui règne actuellement dans le métro (on déplorerait 10% de fréquentation en moins) l'a quelque peu détruit dans l'oeuf. "Nous poursuivons les contacts avec l'institutionnel. Un groupe hospitalier (NDLR : pas le Chirec) reste intéressé d'avoir des centres de proximité." Et en attendant, BQM gère toujours 3 polycliniques qui s'en sortent bien, précise cet ancien d'Unilever, diplômé en sciences économiques appliquées, et tombé par hasard dans le monde médical intéressé, dit-il, par une approche sociale des soins de santé...