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En Europe, le pourcentage des plus de 65 ans sera passé de 17 % en 2008 à 30 % en 2060, soit 152 millions d'individus. Comme on s'en doute, les seniors sont les plus gros consommateurs de médicaments. En Italie, les 65 ans et + ont, en 2008, absorbé 60 % des dépenses médicaments. Barrières financières Un autre facteur contribue d'après Steven Simoens à cette flambée de complications, donc de dépenses : le renoncement pur et simple à se soigner, pour raisons financières. " De nombreux patients âgés qui ne peuvent se permettre un traitement médicamenteux n'en prennent tout simplement pas ", résume-t-il. Les remèdes qu'il préconise ? Un travail sur l'accessibilité par l'encouragement du recours aux génériques, de façon à doper la compliance. Le professeur louvaniste expose les parts de marché des génériques (en volume), en 2009, en Europe, pour des pathologies courantes chez les seniors : 71 % dans les antalgiques et anti-inflammatoires, 61 % dans les anti-infectieux, 58 % dans le diabète. À l'autre bout de l'échelle, la proportion est de 15 % dans le Parkinson et de 6 % dans l'ostéoporose... Renforcer l'information Évidemment, fait observer le chercheur, les patients plus âgés ne sont pas les plus susceptibles d'aller vers les génériques, e.a. par manque de confiance. Ceux qui possèdent un DMG, par contre, seront plus perméables. Ce sont les caractéristiques du prescripteur (âge, sexe, spécialité) qui jouent le plus sur le fait d'opter pour un traitement générique. Pour Steven Simoens, l'avenir sera modulé par des choix politiques comme une information soutenue sur les génériques ou encore des mécanismes financiers comme le remboursement de référence ou l'abaissement de TM sur les génériques. D'après un exposé du Pr Simoens, lors du colloque du 17.11.2010 de l'European Generic Medecines Association au parlement européen.